Miser sur un VTE : l’assurance d’un premier job vraiment challengeant ?


02 sept. 2020

3min

Miser sur un VTE : l’assurance d’un premier job vraiment challengeant ?

auteur.e
Marlène Moreira

Journaliste indépendante.

“V.T.E”, encore un nouvel acronyme à retenir ! Et non, il ne signifie pas “Vie Trépidante en Entreprise”… mais le pourrait-il ? Lancé en 2019 par l’État et Bpifrance, et inspiré du VIE (Volontariat International en Entreprise), le Volontariat Territorial en Entreprise offre aux étudiants et jeunes diplômés un premier emploi qui se veut ambitieux dans des PME ou des ETI, principalement localisées en région. Si le VTE engage l’entreprise à proposer une rémunération au prix du marché, près d’un tiers d’entre elles offrent des salaires au-dessus de la moyenne de leur secteur.

Alors, trêve de start-up en centre-ville ou de grandes tours à la Défense. Une entreprise à taille humaine, un emploi avec de vraies responsabilités, et un bureau avec vue sur mer, de quoi laisser rêveur, n’est-ce pas ?

Petite structure et grands défis

« Quand j’échange avec mes anciens camarades de promo, je réalise à quel point j’ai de la chance d’avoir autant d’autonomie et des missions aussi variées », partage Aurélie. Matérialisé par une charte, le VTE engage le dirigeant à proposer un poste au plus proche de la stratégie de l’entreprise.

À 27 ans, Aurélie est donc Responsable RH dans un Cabinet de conseil en gestion de patrimoine. Embauchée en VTE il y a moins d’un an, elle avait initialement pour mission de gérer l’ensemble du programme de recrutement du cabinet. En quelques mois, cette responsabilité s’est élargie à l’ensemble des sujets RH de l’entreprise. « On m’a fait confiance et j’ai endossé de nouvelles casquettes. Je m’occupe maintenant de l’intégration, de la marque employeur, du contrôle de la paie,… pour 40 collaborateurs. J’ai une vue 360° sur tous les sujets, avec mon PDG pour N+1 », ajoute-t-elle. Un programme riche, donc, mais qui suppose un investissement personnel important, et une motivation sans faille.

« Quand j’échange avec mes anciens camarades de promo, je réalise à quel point j’ai de la chance d’avoir autant d’autonomie et des missions aussi variées », Aurélie, Responsable RH dans un Cabinet de conseil en VTE

Le VTE cible les étudiants en contrat d’alternance ou les jeunes diplômés à partir de Bac +2, jusqu’à deux ans après leur sortie d’études. En entrant dans le monde du travail, 95% d’entre vous rêvent visiblement de devenir manager. Une volonté d’avoir des responsabilités et d’ajouter une dimension stratégique à son poste qui est rendue possible dans les structures à taille humaine… et dès son premier emploi.

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Une relation privilégiée avec le dirigeant

L’intérêt du VTE repose également sur la proximité avec le fondateur de l’entreprise ou le top management. Une opportunité d’apprendre auprès d’une personne d’expérience, et de toucher du doigt la stratégie de l’entreprise.

Dominique dirige l’entreprise I-MC, une deep-tech dans le secteur de l’industrie. L’année dernière, deux VTE ont rejoint ses équipes. « Coline travaille juste en face de moi. Elle est en charge de toute la gestion administrative et du marketing. Elle a une vue sur tous les sujets stratégiques, elle est au cœur du système, explique-t-il. De la même façon, j’ai recruté Benjamin - qui est élève ingénieur - pour le faire travailler sur un projet extrêmement pointu et stratégique pour nous. C’est sensible en termes de confidentialité, d’où l’importance du lien et de la confiance qui doit se créer entre le dirigeant et le VTE ».

Une relation qui a pour objectif de se prolonger sur le long terme. Quand vous n’êtes pas déjà en CDI - mais en contrat d’alternance ou de professionnalisation - vous êtes généralement invités à poursuivre l’aventure. Pour Dominique, prendre un VTE sous son aile et le faire monter en compétences est une opportunité de lui transmettre rapidement la culture de l’entreprise… pour lui confier un poste à responsabilité ou une fonction d’encadrement par la suite.

Et ça tombe bien parce que pour Aurélie, pas question de quitter le train en marche. « J’ai déjà beaucoup appris et il me reste beaucoup à apprendre. C’est rare d’avoir une si belle opportunité, si jeune. Mon prochain défi sera de recruter les futurs membres de mon équipe, et donc de prendre des fonctions de management. Je n’imagine même pas partir avant, au moins, 4 ou 5 ans ! », confie-t-elle.

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À la conquête du sens

Comme Aurélie, vous êtes de plus en plus demandeurs de sens. Beaucoup d’entre vous cherchent à avoir un impact direct et rapide sur leur poste et sur leur entreprise, parfois sur le monde. Et ceci est d’autant plus facile dans des organisations à taille humaine, ancrée sur un territoire. « Dans une société qui se doit d’être agile, les jeunes sont des profils parfaits. Une fois qu’ils ont franchi le seuil de l’entreprise - et si on les soutient - ils n’ont plus peur de rien ! », ajoute Dominique. Comme lui, 57% des PME et ETI des territoires affirment ainsi avoir besoin de nouveaux talents pour croître.

Le VTE a ainsi séduit 300 jeunes et entreprises. Il se présente comme un véritable tremplin professionnel, un booster de carrière pour gagner en compétences et en responsabilités. Alors que vous êtes de nombreux jeunes étudiants et actifs à vous sentir bridés par la lourdeur des process d’une grande entreprise ou par le manque de moyens d’une start-up, les PME et ETI offrent le meilleur des deux mondes, où rien ne semble impossible. Alors, un premier job en PME/ETI, cap ou pas cap ?

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Cet article a été réalisé en partenariat avec VTE France. Plus d’infos ici

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