Jean-Yves Boulin : l'ultra-flexibilité a ses limites

Publié dans Work In Progress

30 juil. 2020

auteur.e
Mélissa Darré

Editorial manager @Welcome to the Jungle

Télétravail, horaires aménagés, semaine de 4 jours, journée de 5 heures, congés illimités… Le travail se flexibilise, doucement mais sûrement. Bonne nouvelle pour certains, menace pour d’autres, ces nouveaux modes de travail sont en tout cas devenus des avantages concurrentiels pour de nombreuses entreprises qui cherchent à attirer de nouveaux talents et fidéliser les leurs, en leur proposant un meilleur équilibre entre vie professionnelle et vie personnelle. Mais où la flexibilisation doit-elle trouver ses limites et ses garde fous ? Quels sont les risques de basculer dans un monde du travail “ultra flexible” ?

Dans cette chronique Work In Progress du 30 juillet 2020, Jean-Yves Boulin, sociologue et chercheur associé à l’Institut de recherche interdisciplinaire en sciences sociales de l’université Paris-Dauphine, alerte sur les dangers et les limites de la flexibilisation du travail. «Ce n’est pas parce qu’on travaille moins, qu’on est pas plus stimulé, on le voit bien avec les phénomènes de burn-out, etc. … qu’il n’y a pas une intensification du travail. J’emploie souvent la métaphore nucléaire : plus on réduit, plus on se rapproche d’un noyau très dense. Et là on a une intensification, une densification du travail qui est liée à un ensemble, accéléré par les nouvelles technologies par exemple. On travaille également moins sur le lieu du travail, mais beaucoup de gens ramènent du travail chez eux, le soir ou le week-end. Ce qui fait que le travail se diffuse, il y a un chevauchement des différents temps sociaux», explique-t-il notamment.

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