Elise Penalva-Icher : salaires, la transparence a-t-elle tout bon ?

Publié dans Work In Progress

14 déc. 2020

auteur.e
Mélissa Darré

Editorial manager @Welcome to the Jungle

En France, parler librement de salaire ne va pas de soi, aussi bien dans les cadres privé ou pro. Pourtant, certaines entreprises ont pris le pli de briser ce tabou, qui entretient parfois les bruits de couloir et les spéculations, en optant pour la transparence des salaires par le biais notamment de grilles de rémunération. Comment une telle politique s’envisage-t-elle et s’applique-t-elle au quotidien ? Mais surtout est-elle la solution à tous les maux ?

Dans cette chronique Work In Progress du 14 décembre 2020, la sociologue Elise Penalva-Icher dépeint la difficulté, notamment pour les managers, de légitimer l’attribution de tel ou tel salaire, prime ou augmentation dans un cadre transparent. « Les primes sont souvent aujourd’hui données à la performance et au mérite. On a l’impression quand on invoque ces deux notions que ce sont des choses cohérentes, faciles à évaluer et à justifier. Quand on rentre dans les usages, on se rend compte que ces notions sont beaucoup plus hétérogènes et diversifiés que ce que l’on pourrait croire. Là où les managers sont très embêtés c’est dans la question des indicateurs de performance. Comment je fais pour mesurer une performance ? C’est là où ils sont obligés de légitimer, la transparence arrive et ils sont obligés de légitimer ces salaires. En termes d’usage, c’est compliqué pour les managers, mais pas que. L’usage des primes se voit aussi sur les salariés. Et donc on a cette transparence qui arrive et qui vient un peu combler le vide de cette mauvaise lisibilité des primes et des comptes », explique-t-elle entre autres.

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