Tu sais que tu en as marre de postuler quand...

16 juin 2021

3min

Tu sais que tu en as marre de postuler quand...
auteur.e
Gabrielle Predko

Journaliste - Welcome to the Jungle

Une recherche d’emploi, en temps normal, c’est : des rires (enfin ça c’est quand on a enfin une réponse positive), des larmes, des crises existentielles, des ascenseurs émotionnels… Bref, ça secoue. Et en période de crise, ce n’est plus une simple secousse, c’est Space Mountain.

Parce qu’on sait à quel point cette épreuve peut nous faire nous sentir seul·e·s au monde, voici quelques phrases qui vous montreront que ce n’est pas le cas et que, quand on regarde de plus près, on en passe tous à peu près par les mêmes phases. En espérant que cet article vous fasse sourire et que vous trouviez rapidement chaussure à votre pied.

Tu sais que tu en as marre de postuler quand…

  • Dès que quelqu’un se plaint, tu lances avec un sourire pincé : « Au moins tu as un travail, TOI. »

  • Tu es capable de réciter par cœur un mail de refus : « Cher·e Madame/Monsieur, Malgré tout l’intérêt que suscite votre candidature, nous sommes au regret de ne pas pouvoir y répondre favorablement. Nous vous prions d’agréer nos meilleures salutations… »

  • Tu te rends compte que la seule lecture des mots “malgré” et “cependant” peut te plonger dans une profonde mélancolie (ok… plutôt enclencher crise de nerfs).

  • Tu t’es déjà dit : « Je n’ai pas été pris·e, mais ils ont été cools, ils m’ont envoyé un mail de refus au moins. » Quelqu’un a dit “désespéré·e” ?

  • Tu envisages une reconversion en boulangerie alors que tu es en comm’… Jusqu’à ce que tes potes te lancent : « Euh, toi, te lever aux aurores ? » Merci pour votre soutien les copains !

  • Tu as regardé dans les spams de ta boîte mail… Juste “au cas où” une réponse positive t’y attendrait. Ça n’a pas été le cas, mais tu as tout de même découvert un mail d’un prince nigérian qui, sentant la pureté de ton âme, a décidé de te léguer une partie de sa fortune. Sympa. Tu as donné tes numéros de carte bleue et attends sagement le virement. Comme quoi, il n’y a pas que des mauvaises nouvelles dans la vie.

  • Tu as passé tellement de temps à faire ton CV que tu es plus fière de ce bout de papier que de ton gosse.

  • Tu cales des “cordialement” un peu trop souvent. Genre au restaurant.

  • Tu t’es déjà mis à fouiller très loin dans ton passé pour savoir si tu n’avais pas fait quelque chose qui aurait bousillé ton karma.

  • Tu commences tes phrases par : « Fort.e de trois ans d’expérience dans… » quand on te demande de te présenter en soirée. On ne sait jamais… Derrière toute personne se cache un potentiel recruteur.

  • Tu commences à regarder des offres à Saint Barth car on t’a dit qu’il fallait “élargir ton périmètre”. Malinx.

  • Tu ignores les appels de ta maman pour fuir les : « Alors, tu en es où ? Tu as candidaté aujourd’hui ? »

  • Tu procrastines tellement qu’il t’arrive de postuler à une offre à la va-vite un dimanche soir à minuit pour tenir le quota d’au moins une candidature par semaine que tu t’étais fixé.

  • Tous tes proches te proposent, inquiets, de regarder ton CV et ta lettre de motivation. Du coup, tu t’es rendu·e compte que tu avais fait la même faute de frappe dans tes 150 lettres de motivation déjà envoyées. Tu as donc déjà travaillé deux ans dans une “bite” de conseil…

  • Ta chemise blanche achetée spécialement pour les entretiens est devenue… grise.

  • Tu hésites à aller voir un·e magnétiseur·euse pour tenter de retrouver une énergie positive (mais tu n’as pas le budget).

  • Tu as reçu un mail te prévenant qu’une entreprise avait conservé tes données de candidature pendant un an et que celles-ci vont maintenant être détruites… Happy birthday !

  • Tu connais le programme télé de la journée, par cœur.

  • Tu t’es mis au sport. Car même une heure de vélo elliptique, c’est moins pénible que de faire son CV sur Canva. Et puis bon, quitte à procrastiner, autant brûler quelques calories.

  • Les seules personnes que tu tolères sont celles qui galèrent autant que toi à décrocher un job… Jusqu’à ce qu’elles trouvent. Avant toi.

  • Tu hésites à monter ta chaîne Youtube ou à te lancer dans le rap. (Tu es comptable.)

  • Tu n’as pas grand-chose à raconter à tes amis en soirée (à part que Michel a gagné Les 12 coups de midi et que ça t’a ému·e aux larmes).

  • Tu dis à ton entourage que tu t’es lancé en tant que freelance et que tu fais du bénévolat, juste pour éviter leurs regards de pitié.

  • Un jour, tu as copié-collé le même message pour toutes tes candidatures… En oubliant de changer le nom de l’entreprise. (Rire jaune)

  • Tu te laisserais presque tenter par les publicités qui te proposent de devenir “Ton propre patron” « Le marketing de réseau, apparemment, ça ne serait pas si mal… » Mais la question est vite répondue, non ?

  • Tu préfères faire la vaisselle, sortir le chien, passer l’aspi et trier toute la paperasse que tu stockes depuis 1995, que de te mettre devant l’ordi.

  • Un beau jour, tu as appelé la maison de retraite de ta grand-mère pour savoir s’ils avaient de la place pour toi.

  • Tu demandes à tes dates Tinder s’ils·elles embauchent.

  • Tu as fini par postuler chez Pôle emploi.

  • Tu te dis que c’est le moment idéal pour adopter un animal. Tu l’appelleras Blaise.

  • Quand tu connais par cœur tes 3 qualités et tes 3 défauts. La première : la persévérance.

  • Quand tu trouves légitime d’ajouter une ligne d’expérience professionnelle sur ton CV : Candidat (6 mois).

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