Manque de motivation : comment y pallier en se fixant des objectifs ?

02 mai 2022

5min

Manque de motivation : comment y pallier en se fixant des objectifs ?
auteur.e
Olga Tamarit

Freelance Content Creator

Si vous avez l’impression d’être tombé dans une sorte de monotonie et d’avoir perdu en motivation, il est peut-être temps d’envisager un changement de stratégie dans votre vie. Dans son livre « Por que fazemos o que fazemos? » (« Pourquoi faisons-nous ce que nous faisons » en français, livre non traduit), le philosophe brésilien Mario Sergio Cortella nous apprend à stimuler nos objectifs lorsqu’on est en mode automatique. Suivez les conseils de l’auteur pour retrouver l’étincelle qui vous aidera à traverser les moments difficiles, renouer avec votre passion et en finir avec l’ennui.

1. Fixez-vous un/des objectif(s)

Avoir un/des objectif(s) dans la vie est fondamental pour se sentir épanoui. Pour Mario Sergio Cortella, c’est ce qui nous apporte une certaine lucidité. Mais pour l’atteindre et être capable de « créer notre propre réalité », nous devons prendre les décisions « de manière consciente ». Pour commencer à travailler en ce sens, il conseille de :

  • Réduire le niveau d’anxiété dans lequel on se trouve habituellement, en fuyant notamment les situations ou les personnes stressantes.
  • Organiser son temps par cycles (du lundi au lundi par exemple) et dispatcher ses tâches de façon équilibrée.
  • Et répartir ses forces tout au long de ces cycles afin de ne pas finir épuisé.

2. Ne confondez pas routine et monotonie

L’heure est venue d’arrêter de diaboliser la routine. Car, bonne nouvelle : la routine peut être extrêmement libératrice. Elle permet d’organiser vos activités et d’utiliser intelligemment votre temps afin d’être plus efficace dans votre travail.

La cause de l’ennui, ce n’est pas la routine mais la monotonie, quand la répétition se transforme en automatisme. Pour l’auteur, la monotonie marque la fin de la motivation. Pour l’éviter :

  • Travaillez avec un semblant de routine, auquel vous apporterez quelques petites modifications pour ne pas tomber dans la monotonie. Par exemple : au lieu de prendre un café à votre bureau, vous pouvez proposer à l’un de vos collègues d’aller en prendre un ensemble.
  • Essayez de ne pas faire les tâches en « mode automatique » et restez attentif. Par exemple : si vous lisez un article, essayez de surligner les paragraphes les plus intéressants ou suivez la lecture avec votre doigt pour ne pas vous laisser distraire.

3. Choisissez bien

Comme l’affirme l’auteur, «nos activités contribuent à la création de notre identité professionnelle ». Autrement dit, notre travail nous aide à façonner nos aptitudes et nos compétences. La carrière que nous choisissons, les emplois que nous acceptons, le choix d’effectuer nos stages dans une ville précise ou de passer quelques mois à l’étranger pour parfaire notre niveau de langue, etc. Toutes ces décisions nous façonnent tant sur le plan professionnel que personnel.

Notre CV, notre curriculum vitae (qui pourrait d’ailleurs se traduire par « parcours de vie ») ne reprend pas seulement notre parcours mais également les chemins que nous avons empruntés pour nous construire. Si vous devez en tenir compte au moment de faire un choix professionnel, n’oubliez pas de laisser la porte ouverte aux opportunités qui font faire des pas de côté mais qui font grandir autrement !

4. Faites des efforts au travail (sans renier vos valeurs)

Pour l’auteur, « la route du succès n’est pas pavée que de choses agréables. » En fait, une vie professionnelle demandera toujours, à un moment ou à un autre, de prendre du recul et d’être prêt à faire des efforts pour atteindre ses objectifs. Mais comment savoir où diriger ces fameux efforts ?

Steve Jobs disait que « pour faire un travail excellent, il faut aimer ce que l’on fait » et que la seule manière d’aimer votre travail est d’en trouver un qui soit en accord avec vos valeurs. Alors si ne savez pas trop ce qui vous fait vibrer, essayez de définir votre objectif principal et inspirez-vous-en la prochaine fois que vous aurez l’impression d’être perdu. N’oubliez pas qu’au bout du compte, nous consacrons une grande partie de notre temps au travail et qu’il finira toujours par interférer avec les autres aspects de notre vie. Il est alors indispensable d’être en phase avec lui.

5. Restez motivé

L’auteur en est convaincu : lorsqu’une personne a une raison d’être motivée, elle réussira à atteindre l’excellence. Et bien que nous parlions parfois de la motivation comme de quelque chose que nous pouvons « transmettre » aux autres pour les aider à atteindre un certain objectif (« motiver » dans le sens d’ « encourager »), cela fait surtout référence à un état intérieur. Même si les autres peuvent vous aider et vous donner la force de mener à bien votre tâche, l’origine de la motivation doit avant tout venir de vous.

Comment lutter contre le manque de motivation ?

Pour Mario Sergio Cortella, il existe deux principales causes de démotivation au travail :

  • quand notre travail n’est pas reconnu ;
  • quand on arrête de croire à l’utilité des tâches à effectuer.

Mais, que peut-on faire pour ne pas en arriver là ? Pour Mario Sergio Cortella, la clé est de « redonner un sens » à certaines activités. Par exemple : imaginez que vous acceptez un premier emploi que vous n’aimez pas beaucoup et dans lequel vous travaillez de façon mécanique. Au lieu de vous concentrer sur ces aspects négatifs, essayez de valoriser cette première expérience en la voyant comme quelque chose de bénéfique pour votre formation ou qui vous donne la possibilité d’apprendre.

6. N’ayez pas peur des changements

Dans le monde du travail, si on baigne dans une ambiance monotone, exempte de défis, « on accorde plus d’attention à la serrure qu’à la poignée et on finit par ne plus ouvrir de portes », selon les mots de Mario Sergio Cortella. En d’autres termes, cela signifie qu’on finit par perdre notre sens critique et notre capacité à être excité par ce qui nous attend.

Mais que se passe-t-il quand ce n’est pas vous, mais votre environnement, qui est à l’origine de cette perte enthousiasme ? C’est que l’heure est venue de changer de cap. N’oubliez pas que :

  • Subir une situation qui ne vous rend pas heureux ne devrait pas être vu comme un acte de bravoure, car ça peut être tout l’inverse. En effet, cela cache souvent une peur du changement.
  • Ne vous attendez pas à ce que tout soit parfait. Il y aura toujours des déconvenues, mais s’il y en a beaucoup, c’est le signe que quelque chose n’est pas normal.
  • La loyauté envers une entreprise est une bonne chose tant qu’elle est réciproque. Si votre employeur n’est pas reconnaissant ou s’il n’est pas transparent avec vous, n’ayez pas honte de chercher un autre emploi.

7. Investissez dans vous-même

En tant que professionnel, il est important de continuer à investir dans vos compétences pour les améliorer. Renseignez-vous sur les formations finançables par votre entreprise ou votre CPF, ou encore essayez d’acquérir par vous-même les compétences dont vous pensez avoir besoin à l’avenir. Vous pouvez chercher un cours de spécialisation ou un master, ou vous pouvez vous lancer dans l’apprentissage d’une nouvelle langue. À vous de voir en fonction des objectifs personnels que vous vous êtes fixés.

Et si vous avez perdu votre emploi ? Pour Mario Sergio Cortella, c’est le moment idéal pour « se relever et élaborer un plan d’action. » Profitez-en pour étudier, lire et réfléchir. La clé est de rester dynamique.

Pour mieux s’épanouir au travail, l’auteur recommande donc d’affirmer ses objectifs et travailler avec persévérance. Pour dire adieu à l’ennui, il appelle à ne plus avoir peur du changement et renouer avec ses passions !

Photo Thomas Decamps ; traduit de l’espagnol par Sophie Pronier

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