« Travailler comme éthologue est une façon d’agir pour un monde meilleur »

26 janv. 2022

12min

« Travailler comme éthologue est une façon d’agir pour un monde meilleur »
auteur.e
Clémence Lesacq Gosset

Editorial Manager - Modern Work @ Welcome to the Jungle

Jane Goodall est l’éthologue la plus connue au monde. À force de découvertes scientifiques et de livres fondamentaux, cette grande scientifique de 87 ans a révolutionné l’éthologie - notre manière de percevoir les grands singes - ce qui lui a permis de se battre sans relâche pour préserver le vivant… À travers le Jane Goodall Institute, de nombreux programmes de préservation, ses ouvrages - dont le dernier, Le livre de l’espoir, est paru en octobre dernier - et des milliers de conférences à travers le monde, la désormais octogénaire continue à diffuser sa parole et ses histoires, remplie d’espoir. Et ce malgré la pandémie, qui l’a contrainte à prendre sa place dans l’activisme numérique, avec de nombreuses interventions filmées et le lancement de son propre podcast… Rencontre avec une passionnée.

A 87 ans, vous avez une longue carrière derrière vous… Si vous deviez la conter en quelques phrases, qu’aimeriez-vous raconter ?

Je ne considère pas avoir “fait carrière”. J’avais un rêve et je l’ai réalisé… J’ai toujours aimé les animaux et mon rêve était d’aller les voir, en Afrique. Le destin a fait que ma vie est liée aux chimpanzés, et que j’ai dédié ma vie à les connaître, les protéger. Grâce à mon travail sur le terrain j’ai pu réaliser combien les hommes détruisaient les habitats naturels des animaux sauvages (déforestation, agriculture, etc.). Combien tout était lié dans le vivant entre les hommes, les autres animaux et la nature, au sein d’une “tapisserie du vivant” où chacun est important. C’est pourquoi j’ai décidé d’agir. Et que, plus tard, d’autres ont décidé de le faire avec moi, ce que nous faisons ensemble au sein du Jane Goodall Institute.

En France, dès que nous rencontrons quelqu’un nous demandons : « Que fais-tu dans la vie ? », et cela sous-entend forcément ce que l’on fait comme métier… Mais vous, que répondriez-vous à cette question d’un inconnu ? Que “faites-vous dans la vie”, Jane ?

Dans la vie, je me considère comme une activiste, qui raconte des histoires qui parlent au cœur. Je suis porteuse d’un message d’espoir. Je dirais que je suis une “passeuse d’espoir” !

Vous êtes l’éthologue la plus célèbre au monde, comment vivez-vous et avez-vous vécu cette célébrité ?

La célébrité est très relative. Si cela peut m’aider à toucher le cœur des gens et les inciter à agir, alors tant mieux ! Mais sinon, dans ma vie de tous les jours, cela ne change rien pour moi…

La réalité de votre métier est peu connu du grand public, mais arrive tout de même à faire rêver toutes les générations… Comment l’expliquez vous ?

Je n’ai jamais considéré mon activité, ma vie, comme un “métier”. Aujourd’hui les gens sont beaucoup plus sensibilisés qu’avant à la protection animale, à la chute de la biodiversité, la 6ème extinction des espèces, au changement climatique. On accepte de plus en plus le fait que les hommes font partie intégrante du règne animal. Un nombre croissant de personnes connaissent les enjeux, souhaitent agir. Mais il faudrait en faire tellement davantage ! Chacun peut le faire à sa façon, en adoptant des comportements éthiques, jour après jour (cet objet que je veux acheter a-t-il été créé sans impliquer le travail d’enfants ? sans tests effectués sur des animaux ? Cette personne pour qui je vais voter partage-t-elle mes valeurs ?…) Travailler comme éthologue est une façon, parmi d’autres, d’agir pour un monde meilleur. Et cela, oui, me semble utile !

Comment peut-on encore devenir éthologue, et comment l’exercer ?

Aujourd’hui, les étudiants peuvent étudier la personnalité, l’intelligence et les émotions des animaux. Je n’aurais pu étudier aucun de ces aspects, car ils étaient censés ne pas exister. Les scientifiques commencent à comprendre que nous faisons partie du règne animal. Mais il y a encore de petites poches de résistance. Par exemple, les personnes qui travaillent dans des laboratoires de recherche sur les animaux, dans ces horribles fermes industrielles ou dans des abattoirs ne veulent pas penser que les animaux sont sensibles. Et pourtant…

Être éthologue nécessite d’être curieux et patient ! D’avoir l’esprit ouvert, sans préjugés. D’aimer les animaux, de les respecter. J’ai eu la chance de pouvoir le devenir sans formation scientifique préalable. Je ne suis pas sûre que cela soit encore possible aujourd’hui. Les formations, comme l’exercice du métier, se sont beaucoup professionnalisées.

Les formations sont devenues plus adaptées également. À l’époque (on parle d’il y a 60 ans), exercer un travail de terrain d’observation des chimpanzés sauvages dans leur milieu naturel n’avait jamais été fait. Par personne. Le fait que je sois une femme n’a pas aidé à convaincre les éthologues de l’époque que l’être humain n’est pas seul à être doté de personnalité, d’esprit et d’émotion. Cela doit toujours être le cas aujourd’hui je pense, mais beaucoup moins. Heureusement.

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C’est en 1957, lors d’un voyage, que vous découvrez la faune sauvage et rencontrez le très renommé paléoanthropologue Louis Leakey. C’est lui qui a été le déclencheur de votre vocation ?

J’avais toujours rêvé d’aller en Afrique et de voir les animaux sauvages. J’avais été très marquée par la lecture du livre de Tarzan et je voulais être sa Jane ! Quand une amie m’a proposé de venir lui rendre visite en Afrique, j’ai tout de suite accepté l’invitation. Je suis partie et j’ai eu l’immense chance de rencontrer le célèbre paléontologue Louis Leakey. Et les études si ennuyeuses de secrétaire que j’avais faites m’ont enfin servi à quelque chose : il cherchait une secrétaire et j’ai ainsi pu travailler avec lui ! Cela a été ma grande chance : il m’a fait confiance. Il a vu combien j’étais passionnée, que j’avais lu tant de livres. C’est lui qui m’a proposé d’aller observer les chimpanzés sur le terrain. Il m’a donné ma chance alors que je n’avais aucune expérience, aucune formation adaptée. Parce qu’il me trouvait passionnée, curieuse, patiente. Je lui voue une reconnaissance immense.

En 1960, vous avez passé plusieurs mois dans la forêt à Gombe (en Tanzanie), afin d’approcher, seule, au plus près les chimpanzés… D’où vous venait cette certitude que c’était la meilleure manière d’exercer votre travail ? Vous étiez la seule à penser alors ainsi…

En fait, j’ai employé les mêmes techniques que celles pour observer les animaux près de chez moi quand j’étais enfant. M’assoir, être patiente, ne pas s’approcher trop près trop rapidement. Mais c’était difficile, car initialement l’étude ne devait durer que six mois. Vous imaginez la difficulté pour une jeune fille sans diplôme scientifique, de faire quelque chose d’aussi bizarre que de vivre dans une forêt, presque seule avec ces animaux dont on savait si peu ? Je savais qu’avec le temps, je gagnerai la confiance des chimpanzés, mais… Aurais-je le temps ? Leakey avait obtenu un financement pour quelques mois. Le temps était compté…

Au début, ils s’enfuyaient devant moi. Les semaines sont devenues des mois, et enfin, après quatre mois, un chimpanzé commença à ne plus avoir peur de ce “singe blanc sans poil” que j’étais. Et c’est lui que j’ai vu – grâce à mes jumelles – fabriquer et utiliser un outil pour attraper des termites. Je n’étais pas très surprise, parce que j’avais étudié le comportement des chimpanzés en captivité – mais je savais que la science croyait que seuls les êtres humains utilisaient et fabriquaient de outils.

Cette observation m’a permis d’aller voir National Geographic, et ils ont dit : « OK, nous vous soutiendrons dans votre recherche. » Ils ont envoyé Hugo van Lawick, un photographe-réalisateur, pour qu’il filme mes recherches. Beaucoup de scientifiques ne voulaient pas croire à cette découverte. L’un d’entre eux a même dit que j’avais dû l’apprendre aux chimpanzés. Après avoir vu le film d’Hugo et lu toutes mes descriptions de leurs comportements, les scientifiques ont été obligés de changer d’avis.

D’une façon générale, j’ai souvent été confrontée à des gens qui pensaient que ce que je faisais ne convenait pas du tout et remettaient en question mes procédures, mes façons de faire. Voire mes résultats. Par exemple, j’ai donné un nom à chaque chimpanzé et non pas un numéro. Les scientifiques de l’époque pensaient que cela allait fausser mes résultats, qu’il ne fallait pas faire preuve d’empathie mais rester froid, distant… Mais l’important c’est de faire comme on pense qu’il faut faire…

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Dans les années 80, vous êtes passée de la recherche à l’activisme. Être activiste, c’est un métier, un état d’esprit, une passion ou une simple nécessité ? Comment avez-vous endossé ce rôle à l’époque et comment le vivez-vous aujourd’hui ?

J’ai vécu mes plus belles années dans la forêt, au contact des animaux. J’y étais vraiment heureuse. À la fin des années 1980, j’ai pris conscience de ce qui se passait en Afrique, de la réduction et la destruction des habitats naturels des animaux sauvages. J’ai survolé le parc national de Gombe, qui est le plus petit parc national de Tanzanie. Il faisait partie de cette grande ceinture de forêt équatoriale qui s’étendait jusqu’à la côte ouest. C’était alors une petite île de forêts, entourée de collines complètement dénudées. Les terres agricoles étaient surutilisées et devenues infertiles. Les habitants coupaient les arbres, même sur les pentes raides, parce qu’ils devaient survivre. Ils étaient trop pauvres pour acheter de la nourriture ailleurs et en avaient besoin pour se chauffer. J’ai alors réalisé que si nous ne pouvions pas aider ces gens à trouver des moyens de vivre sans détruire leur environnement, nous ne pourrons pas sauver les chimpanzés, la forêt ou quoi que ce soit d’autre. Devenir activiste est donc devenu une évidence…
Et c’est ainsi que nous avons commencé le programme TACARE, qui aide les gens à renouer avec un mode de vie durable. Avec ce programme d’éducation, nous sensibilisons les adultes et les enfants de Tanzanie à la préservation de la nature, afin qu’ils deviennent eux aussi acteurs de cette préservation. Les hommes, les autres animaux et la nature : nous sommes tous liés. Il est important d’œuvrer sur les trois axes simultanément pour des résultats durables et sur le long terme.

« Si vous voulez que quelqu’un change sa façon de penser, il ne sert à rien d’argumenter avec lui. Il faut atteindre le cœur. Et pour atteindre le cœur, raconter des histoires est le meilleur moyen. » Jane Goodall

Vous avez notamment fondé le Jane Goodall Institute (présent dans 24 pays aujourd’hui), et le programme Roots and Shoots permet à 100 000 jeunes de par le monde de s’engager… De quoi êtes-vous la plus fière aujourd’hui ?

Avoir réussi à faire changer le regard de la science sur les animaux. Auparavant, elle considérait qu’il y avait entre eux et nous un fossé infranchissable. En montrant à quel point les chimpanzés nous ressemblent, mon travail a ouvert la voie à l’étude de toutes sortes d’espèces dont on connaît maintenant la grande intelligence : les corbeaux, les baleines, les pieuvres… C’est un pas en avant qui contribuera, je l’espère, à faire de nous des gens plus respectueux et bienveillants envers les animaux. Tout ce que je voulais faire à l’époque, c’était découvrir le monde, étudier les chimpanzés. Je suis fière d’avoir contribué au changement de comportements envers les animaux. C’est très important pour moi.

Mon autre fierté, c’est d’avoir lancé le programme que vous mentionnez, Roots and Shoots, qui est l’un des seuls programmes qui combine l’humanitaire et la défense de l’environnement. Les jeunes comprennent qu’il y a des choses bien plus importantes que la couleur de peau, la culture, la religion, le langage, la nourriture que l’on mange… C’est que nous sommes tous des êtres humains. Cela reste en eux toute leur vie. Et les enfants influencent leurs parents en ce sens. Tout cela crée des changements massifs dans le monde.

En tant qu’activiste, vous êtes connue pour votre calme, votre “soft power”… Quelles sont vos “armes” alors, pour défendre votre cause, celle des chimpanzés et de la nature toute entière ?

L’ensemble du vivant fait face à des menaces que nous connaissons tous aujourd’hui … Les mesures pour ralentir le réchauffement climatique et enrayer la disparition des espèces végétales et animales doivent être prises immédiatement. C’est ce que nous dicte la sagesse. Après, il sera trop tard. Il faut donc que chacun ait conscience des défis à relever. Réduire la pauvreté, bien-sûr : quand la misère est là, on coupe sans hésiter le dernier arbre pour faire pousser notre nourriture. On pêche le dernier poisson pour nourrir sa famille. En ville, on achète ce qui coûte le moins cher – on ne peut s’offrir le luxe de choisir un produit fabriqué de façon éthique. Notre deuxième défi est de réduire le train de vie des riches, qui est insoutenable pour la planète. Il faut regarder les choses en face : beaucoup de gens possèdent bien plus que ce dont ils ont besoin. Notre troisième défi est d’éliminer la corruption. Une bonne gouvernance et des dirigeants honnêtes sont nécessaires à la résolution de problèmes environnementaux et sociaux d’une telle ampleur.
Enfin, il faut traiter le problème de la croissance démographique. Nous sommes aujourd’hui plus de sept milliards d’humains sur la planète, et dans bien des régions, nous avons déjà consommé plus de ressources que la nature ne peut en produire pour les remplacer. En 2050, nous devrions atteindre les dix milliards. Continuer ainsi sans rien changer signerait l’arrêt de mort de la vie sur Terre telle que nous la connaissons.

Il faut que le message passe. Arriver à aligner notre tête et notre cœur : nous devons convaincre chacun de passer à l’action, maintenant.

Vous dites souvent croire au pouvoir des histoires « vraies », vous voulez toucher le cœur de vos contradicteurs par le story telling… Pourquoi ? Est-ce que cela fonctionne ?

Quand vous rencontrez quelqu’un qui n’est pas d’accord avec vous, il y a une chose que je ne fais jamais, c’est de les confronter, et surtout de manière agressive. Si vous voulez que quelqu’un change sa façon de penser, il ne sert à rien d’argumenter avec lui. Il faut atteindre le cœur. Et pour atteindre le cœur, raconter des histoires est le meilleur moyen. J’ai vécu assez longtemps pour savoir qu’il y a généralement une histoire appropriée pour presque toutes les situations ! Je me suis aperçue que les anecdotes parlent beaucoup plus au cœur que les données brutes ou les schémas. Quand on les raconte bien, les gens se souviennent du message qu’elles contiennent, même s’ils oublient les détails.

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Avant la pandémie, vous voyagiez 300 jours / 365, cela ne vous manque pas ? Cela fait un an et demi que vous êtes confinée dans votre maison familiale de Bournemouth en Angleterre : vous apprenez comme tout le monde le télétravail finalement ! Qu’en pensez-vous ?

J’étais en voiture en direction de l’aéroport pour donner une conférence aux Nations unies à Bruxelles, quand on m’a dit de m’arrêter et de rentrer chez moi… C’est la dernière fois que j’ai essayé de voyager quelque part, sauf pour me faire vacciner !

Au début, j’étais frustrée et en colère. J’étais habitué à voyager 300 jours par an dans le monde entier et à parler aux gens, à des auditoriums de 10 - 15 000 personnes. Et soudain, je me retrouve coincée ici, au Royaume -Uni. Et je me suis dit que ça ne servait pas à grand-chose d’être en colère et frustrée. Alors nous avons décidé de “construire” une Jane virtuelle. Et cette Jane “numérique” a réussi à toucher des millions de personnes dans beaucoup plus de pays que si j’avais fait mes visites normales, en personne. Je fais des conférences, je réalise un podcast nommé “Hopecast”… Et apparemment, j’ai plutôt bien réussi, car les gens disent qu’ils sont émus, qu’ils sont touchés par le message que je porte.

Je suis chez moi, en Angleterre, dans la maison où j’ai grandi. Je suis entourée de mes affaires d’enfant. Les arbres sur lesquels je grimpais quand j’étais enfant sont là, dans le jardin. Chaque jour, je vais prendre mon sandwich sous un arbre spécial appelé Beach. Et je suis rejoint par un rouge-gorge et des merles. Je regarde la nature. Alors je suis déprimée parfois, bien sûr, mais ensuite je me dis « Bon, d’accord, je vais faire quelque chose pour ça. » Vivre le moment présent et faire de mon mieux pour agir depuis ici.

Vous avez publié en octobre dernier votre 22ème ouvrage, Le livre de l’espoir (Ed. Flammarion), que contient-il et pourquoi ce titre ? Le but de votre carrière tient-il dans ce mot ?

Nous vivons une époque tellement sombre. Partout où vous regardez, le climat, la politique, c’est assez sombre. Et si les gens perdent espoir, alors nous pouvons aussi bien abandonner, car si vous n’avez pas d’espoir, à quoi bon ? Manger, boire et s’amuser, car demain nous mourrons ? Mais c’est cet espoir qui nous a permis à nous, les humains, d’émerger de l’époque où, même si la fabrication d’un outil en pierre demandait beaucoup de travail, il devait y avoir l’espoir que cet outil en pierre vous aiderait à trouver votre repas du soir. Pour partir chasser de grands animaux dangereux, il devait y avoir l’espoir de réussir ou d’abandonner.
Je pense donc que l’espoir fait partie de notre évolution humaine. Une force qui nous a poussés là où nous sommes aujourd’hui. Mais comme il y a tellement d’obscurité dans le monde aujourd’hui, il est plus important que jamais d’essayer d’entretenir cette flamme de l’espoir, surtout pour les jeunes.

Dans le livre, on comprend d’ailleurs que vous placez beaucoup d’espoir dans la jeune génération, pourquoi ? Qu’avez-vous envie de leur dire ? Et que peuvent-ils faire aujourd’hui pour accompagner votre combat ?

Il est important que les jeunes s’engagent. Ce peut être dans le cadre de leur travail. Directement si celui-ci concourt à un monde meilleur, ou indirectement en accompagnant son entreprise vers le changement. Les petits gestes comptent. Nous avons, au Jane Goodall Institute, par exemple une campagne qui s’appelle “La forêt vous appelle” qui incite à recycler ses vieux téléphones portables et sensibilise à la pollution numérique. Ce peut être une première étape !
Et chacun d’entre nous peut s’engager comme bénévole au sein d’une association. Que ce soit au Jane Goodall Institute France ou ailleurs. On peut tous donner de notre temps, aider sur le terrain ou derrière un ordinateur, en relayant des informations auprès de nos amis ou sur les réseaux sociaux. N’hésitez pas à contacter le Jane Goodall Institute France ! Ils font un travail formidable et c’est une équipe de bénévoles très impliqués !

Vous citez souvent les exemples individuels que chacun peut réaliser - devenir végétarien etc. - mais que peuvent et doivent faire les entreprises ?

Les entreprises ont un rôle important à jouer. Tout comme les particuliers et les autorités publiques nationales et internationales. Elles sont l’une des pièces du puzzle. Et c’est ensemble que tous nous devons faire évoluer les pratiques. Les entreprises ont pour responsabilité de s’engager. En interne en gérant le fonctionnement de leurs bureaux de la façon la plus durable possible, en prenant en compte la pollution numérique, les équipements mis à disposition, les trajets pour venir au travail. Mais aussi en impliquant ses collaborateurs, en les incitant à agir, en s’engageant pour des causes.

C’est une merveilleuse façon d’engager ses collaborateurs, ses clients, ses fournisseurs. Ils sont fiers de collaborer avec vous dans ce cas. Cela crée des dynamiques positives.
En aidant des associations, le Jane Goodall Institute ou d’autres, votre impact est multiplié. C’est important aussi.

Vous allez reprendre les voyages en 2022 mais moins qu’avant, est-ce vrai ? On a l’impression que vous voulez travailler jusqu’au bout, pour les générations futures, est-ce cela qui vous anime ?

Je fais ma part…

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Article édité par Matthieu Amaré ; Crédits Photos : Michael Neugebauer, X Frame Films, Jane Goodall Institute, Derek Bryceson

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