Déménagement : 6 conseils pour se construire un nouveau réseau pro

05. 11. 2020

5 min.

Déménagement : 6 conseils pour se construire un nouveau réseau pro

L’opportunité s’est présentée, la décision est prise : ça y est, vous allez déménager dans une autre ville ! Les raisons d’un tel changement sont multiples : pour suivre son/sa conjoint·e, une envie d’ailleurs déclenchée par la crise sanitaire et les confinements, ou bien une volonté de rejoindre des proches… Et qui dit nouvelle ville, dit nouveau job ! Que vous soyez un grand timide ou non, que vous atterrissiez en terre inconnue ou, à l’inverse, en terrain connu, (re)construire un solide réseau professionnel est une étape importante pour décrocher un poste et développer votre carrière.

Contrairement aux idées reçues, recréer un réseau professionnel n’est pas aussi difficile qu’on le croit. Mais certaines étapes sont, malgré tout, indispensables pour devenir le roi ou la reine de la carte de visite. Suivez le guide.

1. Vous déménagez ? Faites-le savoir !

Pour la coach et DRH Zeïna Peerboccus, « Les gens aiment se tenir au courant de l’évolution professionnelle de leurs proches, que ce soit lors d’une discussion ou directement sur le web. » N’hésitez donc pas à parler de votre nouvelle vie autour de vous, que ce soit avec vos amis, votre famille ou vos futurs anciens collègues. Quoi de mieux que le bouche-à-oreille pour prendre connaissance d’opportunités en or ? Grâce à ces échanges informels, vous pourrez peut-être prendre directement contact avec des personnes qui connaissent bien votre futur lieu de vie et/ou votre secteur professionnel et, ainsi, obtenir de précieux renseignements : quelles sont les entreprises les plus importantes de la ville que vous convoitez, connaissent-elles des personnes qui y vivent et avec lesquelles elles pourraient vous mettre en contact ?

Autre canal de communication à utiliser sans modération : Internet. LinkedIn sera un allié de taille, bien évidemment, mais aussi Twitter et Facebook qui vous permettront de diffuser votre message, de trouver des contacts, de demander des conseils et recommandations. Si vous décidez d’entrer en relation avec quelqu’un que vous connaissez peu voire pas du tout pour obtenir quelques conseils avisés sur un poste ou une entreprise, veillez à préparer votre entrée en matière. Pour Zeïna Peerboccus, il faut prendre le temps de se renseigner sur le contact en question, son parcours, ses savoir-faire et présenter correctement sa demande de mise en relation avec des arguments solides, sinon celle-ci aura de fortes chances de rester lettre morte. Si vous faites bonne impression, ceux-ci seront plus enclins à vous recommander si des opportunités se présentent. C’est un cercle vertueux.

Des applications de networking, géolocalisées ou non, comme Shapr, MySphere ou Remembr, pourront également complèter cet arsenal en ligne et s’avèrent bien utiles pour vous aider dans vos démarches et gagner du temps.

2. Intégrez de nouvelles communautés selon vos intérêts et hobbies

Avant ou après votre déménagement, n’hésitez pas à solliciter les différents réseaux collaboratifs existants, en fonction de votre métier, de vos intérêts ou de votre origine géographique. Vous êtes un professionnel de la communication, un entrepreneur ou un Breton en mal de contacts par exemple ? Il y aura forcément un réseau pour vous accueillir à bras ouverts sur des forums ou bien à l’occasion de webinars ou discussions plus décontractées pour vous renseigner, vous ouvrir peut-être à des horizons nouveaux et surtout, vous aider dans vos recherches. À la fin de ces événements et de ces talks se tiennent souvent des moments dédiés à l’échange et aux questions. Montrez-vous proactif·ve et n’hésitez pas à demander un contact plus direct avec les interlocuteurs qui pourraient vous intéresser.

3. Contactez des professionnels de votre secteur

Pour Zeïna Peerboccus, outre les salariés déjà en place, il ne faut pas hésiter, également, à se rapprocher des anciens salarié·e·s de votre future entreprise, ou de personnes aux parcours et hobbies similaires aux vôtres, pour les solliciter et avoir des « partages d’expériences » à l’occasion d’un café (virtuel, pendant le confinement) par exemple. Grâce à vos (anciens) collègues, ceux de vos proches, LinkedIn ou plus simplement Google, vous trouverez assez facilement ces précieux contacts. Ils pourront, par exemple, vous donner des informations sur les entreprises qui recrutent, vous donner des conseils pour intégrer ce nouveau marché de l’emploi, ou bien encore vous aider à vous orienter. Ça ne mange pas de pain alors… foncez !

4. Informez vous sur les entreprises et secteurs en plein essor

En parallèle, renseignez-vous impérativement, via Google, LinkedIn ou Twitter par exemple, sur les entreprises et secteurs qui recrutent dans votre future ville. Pourquoi est-ce essentiel ? Démontrer votre connaissance de l’entreprise où vous arrivez et du secteur dans lequel vous évoluerez vous fera gagner de nombreux points auprès des personnes que vous souhaitez contacter. Cela vous permettra d’être plus à l’aise dans des discussions et de montrer que vous êtes déjà bien intégré dans votre nouvel environnement.

Surfer sur la Toile, que ce soit pour trouver des blogs proches de vos centres d’intérêt professionnels qui partagent leurs expériences, des groupes d’échange pour apprendre une nouvelle langue ou des blogs liés à votre environnement pro, peut aussi donner des idées. Des échanges peuvent se créer, des liens se tisser et une chose en entraînant une autre, votre réseau s’amplifiera à vue d’œil.

Autre cas de figure : vous suivez votre conjoint·e à l’étranger. L’expatriation est un réel bouleversement professionnel qui se prépare de nombreux mois à l’avance. Pour cela, il existe des solutions proposées en interne par les entreprises, via les Ressources Humaines par exemple, ou des start-up comme Expatbyyou, Expatvalue ou FemmeExpat qui conseillent et accompagnent les collaborateurs expatriés et leur famille tout au long du processus.

5. Ne passez pas à côté des Réseaux Alumni

Les réseaux Alumni, composés d’anciens élèves et de jeunes diplômés des grands établissements d’enseignement supérieur (privés ou non), seront de vrais alliés dans votre carrière. Le plus souvent présents sur des plateformes comme LinkedIn, ces réseaux ne se contentent plus de vous intégrer à un book d’anciens élèves. Désormais, ils proposent des services pour accompagner leurs “anciens” sur le marché de l’emploi, en fonction des besoins (entreprenariat, reconversion, formations, etc.), sans oublier bien évidemment l’échange et le partage des connaissances entre les membres du réseau.
Cette mine d’or de contacts doit, cependant, être entretenue. En vous investissant dans le réseau Alumni de votre école, de votre université ou celui de France Alumni qui regroupent les anciens étudiants internationaux en France, vous aurez accès à des professionnels ayant une expérience commune à la vôtre. Avant de solliciter ce réseau, posez-vous les bonnes questions : de quoi ai-je besoin ? Qui dois-je cibler en priorité ? Si vous partez à la pêche aux conseils et aux recommandations sans une idée précise, vous risquez d’être déçus.

Le partage d’expériences fait la force de ce type de réseaux et couplé aux meetups dédiés, votre carnet d’adresses en ressortira enrichi.

6. Communiquez sur vous, une règle d’or

Même si le traditionnel bouche-à-oreille fonctionne très bien, Zeïna Peerboccus est formelle : il faut savoir se faire violence si besoin et communiquer sur soi et ses savoir-faire. Vous pouvez par exemple aller au-delà du simple profil LinkedIn en créant un blog sur vos expertises professionnelles ou vos hobbies, et l’accompagner d’un portfolio en ligne, de nombreux sites sont à votre disposition en fonction de vos compétences, pour mettre en avant vos plus belles réalisations. Bien plus que de simples outils destinés à vous mettre en valeur, ceux-ci vous aideront à briser, si besoin, la glace lors de vos prochains échanges avec les professionnels de votre secteur. En résumé, il faut absolument soigner votre personal branding.

Petit conseil supplémentaire pour le cas particulier des freelances, plus habitués à se vendre pour trouver des contacts et des missions : il faut oser aller encore plus loin ! N’hésitez donc pas à postuler à des offres de CDI et de CDD qui ne vous correspondraient pas forcément au premier abord. Pourquoi ? Grâce à vos books et autres portofolio méticuleusement constitués, vous attirerez au minimum l’œil des recruteurs qui vous intègreront dans leur carnet de contacts et au mieux, les offres de postes en CDD ou CDI pourront, finalement, évoluer et déboucher sur des emplois en statut freelance.

Suivez Welcome to the Jungle sur Facebook, LinkedIn et Instagram ou abonnez-vous à notre newsletter pour recevoir, chaque jour, nos derniers articles !

Photo d’illustration by WTTJ

Preberané témy