Les 5 (vraies) bonnes résolutions à prendre au travail en 2023

04 janv. 2023

6min

Les 5 (vraies) bonnes résolutions à prendre au travail en 2023

« Les résolutions sont comme les anguilles ; on les prend aisément. Le diable est de les tenir », disait sans trop se tromper Alexandre Dumas fils. Alors, cette année, on se concentre sur du concret, qui aura du positif quelle que soit notre situation professionnelle.

Chaque année, c’est la même histoire. Le 1er janvier - le gin tonic de 4h du mat’ à peine digéré -, on prend un morceau de papier pour noter ce qu’on souhaiterait accomplir ou du moins ce qu’on voudrait ne plus faire pendant les douze mois à venir. Généralement, on commence par écrire : « arrêter de fumer », « faire plus de sport », « ne plus mettre de sucre dans son thé ou son café », « perdre trois kilos », « passer son permis de conduire » et « s’aimer comme on est ». En somme, une liste de choses plus ou moins extravagantes qu’on ne respectera plus après le 8 janvier.

D’ailleurs, ne pensez pas que les bonnes résolutions se limitent seulement à la sphère perso ; le travail aussi à son lot d’élucubrations. Mais si pour une fois vous abandonniez les résolutions trop ambitieuses du genre : « arrêter de remettre au lendemain ce qu’on peut faire aujourd’hui » (habitude qu’on reprendra dès notre retour au bureau), « mieux concilier vie professionnelle et vie personnelle » (facile quand on utilise son portable et son ordinateur perso au travail), « profiter des pauses-déjeuner pour faire de l’exercice » (alors qu’entre nous, on préfère les smash burgers au pilate), « se reconvertir dans un boulot qui a du sens » (le sens kesako ?)… pour se focaliser sur l’essentiel ?

Pour marquer le début de cette nouvelle année, la rédaction de Welcome to the Jungle, s’est donc mobilisée pour vous proposer cinq résolutions que vous pourrez tenir, et qui ont de grandes chances d’avoir des effets positifs sur votre vie professionnelle.

1. Cette année, on dit merci à… ses collègues, partenaires, équipes et à son manager

Ça peut sembler un peu bateau et pourtant, entre le stress au bureau, les heures de pointe dans le métro et les enfants malades, nous avons tous tendance à oublier de remercier nos collègues et collaborateurs. Un tort quand on sait que la reconnaissance professionnelle (même dans les mauvais jours) réduirait le risque de burn out, d’addiction, tout en augmentant la productivité et l’engagement. De plus, la gratitude aurait un impact positif sur la motivation et à plus long terme sur les performances individuelles et collectives de l’entreprise. Alors, qu’on soit à un niveau opérationnel, chef d’équipe ou qu’on manage des dizaines de salariés, n’oublions pas ces cinq lettres : M-E-R-C-I.

Autre info en plus : le physique aussi s’en porterait mieux. Une étude américaine de la revue Health Behavior and Policy Review démontre que les personnes qui éprouvent plus volontiers de la gratitude doublent leurs chances de préserver leur santé cardiovasculaire ! Voilà qui donne envie d’aller serrer notre boss ou notre voisin d’open space dans nos bras pour le remercier…

2. On prend un moment par trimestre pour faire le point sur sa carrière

Que l’on soit salarié ou freelance, on a tendance à se concentrer sur le respect des deadlines afin de satisfaire notre hiérarchie et nos clients. Au quotidien, on enchaîne les projets, les dossiers, les réunions sans prendre le temps de faire une pause pour faire le point sur ce qui nous anime dans notre travail et se fixer des objectifs de long terme. La tête dans le guidon, à la fin de l’année, il arrive qu’on se sente un peu dépassé par les événements : encore une année écoulée, mais à quoi faire ? Et pour quoi faire ?

Pour éviter de se retrouver dans une telle situation en 2023, on prévoit dans son emploi du temps, un moment par trimestre où on détaillera nos objectifs de carrière et les étapes envisagées pour y parvenir. Un bon projet professionnel nécessite de mettre par écrit nos réflexions, nos envies, de faire le point sur nos acquis, nos lacunes, nos espérances et comment on se voit évoluer dans le futur. C’est un moment privilégié, mais surtout nécessaire pour avancer dans la bonne direction et qui participera à moyen terme ou à long terme à notre épanouissement personnel. Alors, dès le mois de janvier, on note ces rendez-vous avec nous-même dans notre agenda et on s’y tient !

3. On ne se laisse plus couler dans un job qui ne nous convient plus vraiment

Depuis quelques années, vous êtes en CDI, à un poste plutôt chouette, dans une entreprise qui offre de bonnes conditions de travail ? Ou à l’inverse, vous faites face à beaucoup de difficulté dans une entreprise qui ne vous traite pas comme vous l’aimeriez ? Dans les deux cas, vous vous demandez régulièrement si vous êtes heureux·se de vous lever le matin pour aller bosser… Et même s’il est important de distinguer un passage à vide de la véritable perte d’intérêt pour notre poste actuel, il ne faut pas négliger une baisse de motivation quand elle s’installe dans le temps. Posons-nous ces questions : « Suis-je satisfait de ma situation professionnelle actuelle ? », « Quelles sont les raisons pour lesquelles je suis encore là aujourd’hui ? », « Est-ce que je reste parce que j’ai peur de ne pas retrouver une situation aussi confortable ailleurs ? »…

Comme tout changement important dans notre vie, quitter un travail est un événement qui génère angoisse, colère, frustration, stress… Selon Pierre Sahnoun, coach et auteur de l’Art de coacher (Éd Interédition, 2010) : « Tout changement d’emploi provoque un choc émotionnel. On réagit avec notre personnalité, notre coeur, nos tripes et notre histoire personnelle. »

Si on a tendance à s’accrocher à notre poste ou à notre entreprise, ce n’est pas par hasard : c’est ce que les psys appellent la résistance au changement. Mais rester pour un salaire confortable, un intéressement, une grosse voiture ou un appartement de fonction, des collègues rigolos, du télétravail à la carte ou une bonne assurance maladie est-ce vraiment des raisons valables ? Gérald Ledford, spécialiste américain des stratégies en entreprise, qualifie ce phénomène de “menottes dorées”, soit un cocon rassurant dans lequel les salariés chouchoutés se sentent enfermés.

Vous êtes bloqués dans une situation aussi confortable qu’insatisfaisante ? Il est peut-être temps de sortir de votre confort en refusant de vous faire bercer par la ouate, les promesses d’évolution de l’entreprise ou de son manager. Le changement doit venir de vous ! Parce que quitte à passer la moitié de votre temps au travail, autant le faire à un poste qui vous stimule vraiment ! Non ?

4. On choisit ses batailles

Hausse des salaires, meilleures conditions de travail, télétravail à la carte, avantages, choix de mutuelle, allongement de la durée du congé maternité et paternité, prime d’inflation, publication des grilles des salaires, pétition pour changer le fournisseur de café… Si mener des combats personnels ou collectifs auprès de la direction est tout à votre honneur, cette attitude contestataire est aussi utile au groupe qu’elle peut se révéler néfaste pour votre carrière.

En effet, à force de prendre position sur tout, vos collègues et votre hiérarchie se lassent d’écouter vos revendications, vous devenez inaudible et de votre côté, vous vous épuisez sans vraiment obtenir gain de cause. Pour éviter d’en arriver là, le mieux est encore de hiérarchiser vos batailles et de vous consacrer uniquement aux sujets que vous estimez le plus. Pour cela, prenez une feuille tracez deux colonnes dans lesquelles vous notez d’un côté les combats nécessaires (qui participent vraiment à votre bien-être et à votre équilibre au travail) et de l’autre, les combats inutiles ou ceux sur lesquels vous n’avez pas de prise (partir en croisade pour que votre entreprise propose des vacances illimitées a peu de chances d’aboutir)… Une fois ce travail fait, objectivez cette liste à votre environnement professionnel afin de choisir quelles idées vous voulez défendre et les dossiers sur lesquels vous pourrez avoir un vrai impact.

5. On n’a plus peur d’avoir de l’ambition et de le dire

S’il y a des personnes qui n’ont pas peur de dire qu’elles ont de l’ambition, elles sont souvent dépeintes comme des requins aux dents longues, prêtes à écraser leurs concurrents (quand elles ne sont pas seulement motivées par l’appât du gain)… Rien d’étonnant à cela, quand on regarde un peu plus près l’origine de ce mot. L’ambition vient du latin “ambitio” qui renvoie au fait de “tourner autour” ou “en rond”. Dans la Rome Antique, elle dépeint l’attitude des notables qui visaient des postes de sénateurs lorsqu’ils faisaient le tour de la ville pour séduire les citoyens dans le but d’obtenir leurs votes. Malheureusement, depuis cette période, opportunisme, mégalomanie et quête de pouvoir personnel y sont encore largement associés. Problème ? L’ambition n’est pas vraiment ce que vous croyez !

La véritable ambition n’est pas une volonté de puissance, de pouvoir, mais plutôt un désir de réalisation de soi. Elle est un moteur qui nous pousse à avancer et à nous dépasser. Pour cela, la personne se projette à moyen et à long terme, en prenant son destin professionnel en main, dans un esprit de conquête optimiste qui va l’aider à surmonter les obstacles. En d’autres termes, elle n’attend pas qu’un changement lui tombe dessus, mais elle se prend en charge pour obtenir ce qu’elle désire réellement. Vous aussi vous avez de l’ambition et vous voulez le partager autour de vous ? Alors, n’ayez pas peur de vous lancer et de vous affirmer !

Article édité par Manuel Avenel, photographie par Thomas Decamps

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