Récap RH : que s’est-il passé pendant vos vacances de Noël ?

11 janv. 2021

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Récap RH : que s’est-il passé pendant vos vacances de Noël ?
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52%

des entreprises, seulement, régularisent systématiquement les déclarations d’accident du travail dans un délai de 48h, soit 10% de moins qu’en 2018, selon le baromètre 2020 du cabinet BDO. Pourtant, 91% d’entre elles s’estiment suffisamment formées pour faire une déclaration d’Arrêt de Travail ou de Maladie Professionnelle. Ce chiffre viendrait, selon Xavier Bontoux, directeur général de BDO Risques Professionnels, d’un manque de maîtrise de la législation liées aux accidents du travail et la réalité du terrain.

La quote RH du mois :

« Avec l’intelligence collective, le résultat final est meilleur que la somme des individus »

Pierre-Olivier Brial, directeur général délégué de Manutan France, a expliqué sur BSmart TV la structuration de son entreprise mettant en avant l’intelligence collective et comment cela a changé la donne.

Télétravail : vers un retour au bureau… un jour par semaine

Pour prévenir les risques psychosociaux liés au télétravail, les salarié·e·s sont autorisé·e·s depuis le 7 janvier à revenir sur leur lieu de travail une fois par semaine, avec l’accord préalable de l’employeur·e. Avec pour condition que les mesures sanitaires (distanciations, port du masque, mise à disposition de gel hydroalcoolique…) du protocole soient respectées. Au-delà de préserver la santé mentale des travailleurs, l’autre objectif est de répondre aux besoins des organisations nécessaires à leur fonctionnement et développement. Il est toutefois demandé de limiter les interactions sociales, les salles de réunion devront donc rester fermées, et les regroupements, les moments informels entre collègues devront eux aussi rester digitaux.

Prolongement des aides pour l’emploi des jeunes

Initialement prévus jusqu’en février 2021, Elisabeth Borne a annoncé la prolongation des dispositifs d’aide à l’embauche des jeunes. Selon la ministre, près d’1 million de jeunes ont été recruté·e·s en CDD d’au moins trois mois ou en CDI entre août et fin novembre, et près de 220 000 primes ont été distribuées. Comparé à 2019, 87 000 contrats d’apprentissage ont été signés en plus. Pour rappel, la prime s’élève à 4 000€ par an pour l’embauche d’un CDD de plus de trois mois ou d’un CDI d’un jeune de moins de 26 ans, ou de moins de 30 ans pour les travailleurs/travailleuses reconnu·e·s comme handicapé·e·s. Du côté des contrats d’apprentissage et de professionnalisation, l’aide s’élève à 5 000€ pour le premier et 8 000€ pour le second.

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Bye Bye la prime Macron

Fin 2018, le gouvernement créait la prime Macron destinée à favoriser le pouvoir d’achat des Français suite au mouvement des gilets jaunes. Reconduite à deux reprises, elle tire néanmoins sa révérence pour 2021, après avoir subi bon nombre d’aménagements au cours de l’année. Les entreprises qui le souhaitent avaient donc jusqu’à ce 31 décembre 2020 pour faire bénéficier à tout ou en partie (ceux dont la rémunération est inférieure à 3 fois la valeur annuelle du Smic en vigueur) de leurs collaborateurs/collaboratrices de cette prime exceptionnelle. Plafonnée à 1 000 euros (et 2 000 euros avec un accord d’intéressement signé au plus tard en juin 2020), son attribution demeurait à la discrétion de l’employeur.e, en guise de remerciements pour services rendus au cours de l’année.

Congés imposés par l’employeur.e : mesure prolongée

Une ordonnance du 16 décembre 2020 prolonge la mesure autorisant l’employeur·e à imposer la prise de congés ou de jours de repos jusqu’au 30 juin 2021 (la fin de ce dispositif était initialement prévue le 31 décembre 2020). Pour pallier les conséquences de la crise actuelle ou réorganiser ses méthodes de travail par exemple, l’employeur·e peut, via un accord d’entreprise, continuer d’imposer la prise ou le décalage de congés payés, dans la limite de six jours, en respectant le délai de prévenance qui ne peut être réduit à moins d’un jour. Il peut aussi déplacer les dates de congés posés de manière unilatérale selon sa convenance et les besoins de l’entreprise. Pour les salarié·e·s conventionné·e·s au forfait, aucun accord n’est nécessaire pour fixer les dates de RTT et jours de repos. La seule condition restant de respecter le délai de prévenance, d’un jour également.

Une loi pour imposer les femmes dans les directions des grandes entreprises allemandes

L’Allemagne va imposer la présence de femmes dans les conseils d’administration de grandes entreprises cotées en bourse par une loi. Présenté début janvier par le gouvernement allemand, le projet prévoit l’obligation de la nomination d’au moins une femme pour siéger dans les instances dirigeantes comptant plus de trois administrateurs. Cette mesure imposera aussi la nomination de femmes au sein de conseils d’administration de différents organismes publics et de société où l’État est actionnaire. Nettement en retard sur le sujet, la première puissance économique européenne tend à se moderniser et à suivre ses voisins comme la France qui impose un quota de 40% de femme minimum au sein des conseils d’administration. Cette nouvelle loi pourrait concerner 73 entreprises au total, dont 32 ne comptent aucune femme dans leurs instances administratives.