Plus d'un café/restaurant sur dix pourrait fermer ses portes à la rentrée

23 juil. 2020

1min

Plus d'un café/restaurant sur dix pourrait fermer ses portes à la rentrée
auteur.e.s
Thomas Decamps

Photographe chez Welcome to the Jungle

Aurélie Cerffond

Journaliste @Welcome to the jungle

Malgré la réouverture des cafés, bars et restaurants depuis le 2 juin et les aides du gouvernement, la restauration est toujours à la peine avec une baisse importante du nombre de touristes. La situation est si préoccupante que la saison estivale pourrait bien être décisive pour la survie de plus d’une adresse sur dix, mais aussi peser sur l’emploi du secteur.

D’après l’analyse de l’UMIH (l’Union des métiers des industries et de l’hôtellerie), ce sont les zones touristiques qui accueillent habituellement le plus de touristes étrangers comme l’Île-de-France, la Côte d’Azur et plus globalement les grandes villes, qui sont le plus en danger, avec une baisse moyenne comprise entre 30 et 40 % de chiffres d’affaires par rapport à l’année dernière. Des pertes importantes qui pourraient bien conduire à des fermetures définitives à la rentrée pour plus de 15% des établissements*, estime l’UMIH.

Le secteur, qui comptait 740 000 salariés en 2019, voit donc ses emplois menacés. Arrêt brutal d’activité, manque de clientèle, refus d’indemnisations de la part des assureurs… Les épreuves pour les professionnels de la restauration en 2020 ne manquent pas. Surtout, si l’on ajoute à ça la mise en place de nouvelles règles sanitaires depuis la réouverture des établissements : limitation des couverts à dix personnes, distance d’un mètre entre les tables ou encore port du masque obligatoire en salle, en cuisine, mais aussi pour les clients lorsqu’ils souhaitent se déplacer à l’intérieur du restaurant. Jusqu’à présent les professionnels se sont globalement bien adaptés, mais ces contraintes sont encore des freins pour certains d’entre eux, notamment les établissements qui ont des petites surfaces en salle ou qui ne disposent pas de terrasse.

Pour soulager le secteur, l’État a mis en place plusieurs mesures de soutien spécialement dédiées : prise en charge à 100% du chômage partiel pour les salariés (contre 85% pour les autres) jusqu’en septembre 2020, fond de solidarité et exonération des cotisations sociales. Des mesures qu’il faudrait prolonger au-delà de fin septembre 2020 d’après l’UMIH, si on veut préserver l’emploi et sauver les établissements menacés de fermeture.

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Photo d’illustration by WTTJ

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