Ronan Chastellier : concilier télétravail et respect de la vie privée

Publié dans Work In Progress

05 nov. 2020

auteur.e
Mélissa Darré

Editorial manager @Welcome to the Jungle

Reconfinement oblige, de nombreux salariés se voient à nouveau inviter à travailler à domicile, tandis que certains n’y avaient pas renoncé depuis le dernier confinement. Un télétravail sur la durée qui pose la question d’une porosité marquée entre les sphères professionnelle et personnelle. Comment permettre à ses collaborateurs de travailler efficacement et sereinement à distance, sans risquer d’interférer dans leur vie privée ?

Dans cette chronique du 5 novembre 2020, Ronan Chastellier, sociologue et président de Tendanço place l’autonomie et la confiance laissée au salarié, comme le rempart d’une immersion dans sa vie privée. « Ce qui est beaucoup plus excitant, c’est cette espèce de dose d’entrepreneuriat dans le salariat. Aujourd’hui, on est autonome dans son travail, on est davantage responsabilisé. Evidemment, le corollaire de la responsabilisation et de l’autonomie, c’est le stress. […] Il y a eu une longue période où l’entreprise se présentait comme la nounou du salarié. Sans opter pour le système néo-libéral à la dure, on peut admettre que le salarié se débrouille par lui-même. Effectivement, il y a une part de contrôle, qui est plus un contrôle sur les objectifs que sur les moyens. On ne doit pas fliquer sans arrêt le salarié sur à quelle heure il commence à travailler, à quelle heure il termine. Ce qui compte c’est ce qui est délivré. Si les salariés doivent s’initier au télétravail, je pense que les managers ont aussi du travail à faire. Exit le paternalisme ou l’autoristarisme. Aujourd’hui, il y a un truc super c’est que le salarié arrive à l’âge adulte », défend-t-il notamment.

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