Caroline Garnier : favoriser la neurodiversité en entreprise

Parce que les process de recrutement à l’oeuvre sont un véritable parcours du combattant pour elles, les personnes autistes, ayant des troubles de l’attention ou encore des dyspraxies éprouvent des difficultés à être employées. Pourtant, ces profils atypiques peuvent se révéler être un formidable atout pour les entreprises, à condition de favoriser leur compréhension et leur intégration.

Dans cette chronique Work In Progress du 5 octobre 2020, Caroline Garnier, Directrice des ressources humaines de SAP France, décrypte la politique en faveur des personnes neurodivergentes, et plus particulièrement autistes, mise en place au sein du groupe depuis 2013. « La première chose effectivement, c’est qu’on a revu et adapté nos méthodes de recrutement. On constate effectivement que l’un des challenges pour les personnes autistes c’est de trouver leur premier emploi, notamment parce que le cap de l’entretien est difficile pour elles, pour ce qui est de la communication. On a revu nos process par rapport à ça en termes de sourcing de candidats, on passe par des associations spécialisées dans l’accompagnement de personnes autistes. Ensuite, on a revu nos descriptifs de poste pour qu’ils soient beaucoup plus précis, avec par exemple des pourcentages liés à chaque activité. C’est important dans les repères et de clarifier les attentes vis-à-vis du poste. On a également modifié notre façon de conduire un entretien : on ne demande pas à la personne d’exposer son parcours de manière classique, on la met plutôt en situation, on lui donne des cas pratiques. On pratique parfois une présentation directement par vidéo, pour limiter le stress de ces personnes là et on a formé nos recruteurs pour », témoigne-t-elle notamment.

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