Les 10 films et documentaires des success stories les plus inspirantes

04 jul 2019

9 min

Les 10 films et documentaires des success stories les plus inspirantes
autor
Danaë Renard

Journaliste web

Comment stimuler son intellect et sa créativité, sinon en s’inspirant des autres ? L’histoire personnelle et professionnelle de certains hommes et femmes sont de précieuses sources d’enseignements. Leurs embûches, leurs réussites, leurs façons de faire nous apprennent, non seulement comment fonctionne notre société, mais aussi la manière de valoriser notre potentiel, au travail ou au quotidien.
Ils ont réalisé leurs rêves ou s’en sont approchés et une caméra a restitué leur trajectoire unique. Voici des films et documentaires dans lesquels tirer la force de croire en soi, en son idée, en sa voie. Ou, a contrario et pour quelques-uns, des histoires de succès qui agissent comme des repoussoirs, des contre-exemples. Qu’on les apprécie ou non, ces success stories ne laissent jamais indifférent.

Coco avant Chanel (2009)

Résumé

Audrey Tautou incarne la célèbre créatrice éponyme à l’origine de la célébre Maison de haute couture, dans ce biopic signé Anne Fontaine. Connue pour dépeindre des héroïnes, la réalisatrice ne pouvait qu’être séduite par ce destin féminin hors normes, d’une modernité surprenante pour son époque. Le film se focalise sur l’ascension de Gabrielle Chasnel, dite “Coco”, orpheline, petite couturière chez un tailleur de province le jour et chanteuse de cabaret la nuit, progressivement propulsée au coeur de la haute couture parisienne. Dédaignant les froufrous mièvres et l’étroitesse des corsets, elle s’empare du pantalon d’homme et offre à l’allure androgyne ses premiers succès.

Ce qu’on peut retenir

Être une briseuse de règles peut vous conduire au sommet ! Ici, au détriment d’une vie sentimentale, certes, mais quel plaisir de voir cette jeune femme s’affirmer farouchement en cette première moitié du XXe siècle. Coco avant Chanel, c’est une ode aux esprits libres et audacieux, qui lie l’histoire, l’émancipation féminine et la mode.

Ce qu’on peut appliquer

Casser les codes, n’est-ce pas l’essence même de la création ? Ne ressembler à personne, ou du moins pas aux femmes ou aux hommes de son époque, conduit Coco à dessiner sa propre voie, une voie de traverse dans laquelle exprimer sa singularité. Et puis finalement, ce que dit son succès, c’est que s’adonner tout entier à son ambition peut conduire là où l’on veut.

The Social Network (2010)

Résumé

2003, une des plus prestigieuses universités du monde, Harvard. Un étudiant, Mark Zuckerberg, campé par Jesse Eisenberg, se fait larguer. De retour à sa résidence étudiante, il a l’idée de créer un réseau sur lequel on pourrait noter les filles du campus. Le site devient viral. Mark attire alors l’attention des jumeaux Winklevoss qui le veulent comme programmateur d’un autre projet. En parallèle, il crée thefacebook.com, adopté d’abord par tout Harvard, ensuite par d’autres universités américaines puis par le monde entier. Sauf que les jumeaux accusent le jeune geek de leur avoir volé l’idée… Et voilà qu’on l’attaque pour violation de droits d’auteur et violation de la vie privée ! Les enjeux sont colossaux et le film de David Fincher présente avec finesse le jeune entrepreneur un brin mégalo et indubitablement visionnaire, à qui on doit le réseau social aux 2 milliards d’amis.

Ce qu’on peut retenir

Comme il est dit d’entrée dans le film, on ne peut pas avoir 300 millions d’amis sans se faire un peu d’ennemis. Avoir l’idée du siècle, devenir l’une des plus grandes fortunes du monde et avoir imaginé un réseau social tentaculaire ne va pas vous rendre très attachant pour autant, au contraire. Bon à retenir : être timide et peu à l’aise avec les filles n’empêchent pas de construire un empire.

Ce qu’on peut appliquer

Imaginez petit d’abord. Mark Zuckerberg a commencé par vouloir noter les filles en ligne, et si le procédé est novateur, l’idée est vieille comme le monde (en plus d’être grossière). Ce biopic nous suggère aussi de bien nous entourer : il paraît que le milieu professionnel est une jungle… Il paraît.

Steve Jobs (2016)

Résumé

Michael Fassbender a été nommé aux Oscars pour ce rôle où il est tour à tour détestable et fascinant. Dans ce biopic signé Danny Boyle, on se familiarise avec l’inventeur génial et controversé à l’origine d’Apple. C’est déjà au scénariste Aaron Sorkin qu’on doit The Social Network, il rempile donc pour une nouvelle success story américaine, focalisée sur les moments forts du parcours du fondateur. Lancement du Macintosh en 1984, présentation de NeXT en 1988 - peu de succès - puis, un soir de 1998, une salle de concert futuriste dans laquelle il dévoile l’iMac. Une légende naît. Une légende assez odieuse parfaitement décrite dans le film, tant le manque de compassion et de générosité attribué à Steve Jobs est criant à l’écran. À ses côtés, on apprécie le personnage plus lumineux de son assistante, joué par Kate Winslet.

Ce qu’on peut retenir

La personnalité complexe du créateur du logo à la pomme. Comme d’autres pionniers du numérique, à la fois imprégnés de contre-culture et surfants sur le potentiel financier des nouvelles technologies, Steve Jobs intrigue. L’une des plus grandes fortunes américaines cultive un côté hippie (il a longtemps refusé de soigner son cancer par voie médicale) tout en défendant son “système fermé”, possible expression de son caractère impérieux. Congédiant sans état d’âme, se pensant au-dessus du commun des mortels, il délivra un speech resté dans les annales aux étudiants de Stanford en 2005 : « Soyez insatiables. Soyez fous. »

Ce qu’on peut appliquer

Dans une moindre mesure, gardez confiance en vous, revendiquez votre droit à vous affranchir des normes et surtout, misez sur le design !

Joy (2015)

Résumé

C’est une histoire de détermination farouche inspirée d’un vrai destin, celui de Joy Mangano, productrice de cette comédie dramatique mais surtout inventrice du célèbre balai-serpillère “Miracle Mop”. Malgré une famille pesante et complètement allumée, qu’elle traîne comme un boulet, Joy, jouée avec brio par Jennifer Lawrence, ne cède devant rien. Cette mère de famille de la classe moyenne veut construire un empire, coûte que coûte. David O. Russel fait l’éloge de la femme d’entreprise et signe un casting plutôt soigné (Bradley Cooper, Robert de Niro, Isabella Rossellini, Virginia Madsen).

Ce qu’on peut retenir

On ne choisit pas sa famille mais on choisit le sens qu’on veut donner à sa vie. Même si votre famille ET votre belle-famille se reposent sur vous et pèsent sur vos projets, n’abandonnez pas ! Ah, et il vaut mieux faire breveter ses idées et se méfier, quand on est une novice du business, des vieux singes qui, eux, s’y connaissent…

Ce qu’on peut appliquer

La fidélité, ça paie. Joy reste fidèle à sa famille, à son idée, et parvient là où elle le souhaite à force d’obstination.

The founder (2016)

Résumé

15cts à l’époque ! Le big mac n’est plus ce qu’il était… La faute à un entrepreneur vorace, joué par Michael Kenton. Ce film dresse le portrait de l’homme qui a fondé l’empire hamburger. Non pas le concepteur, mais le filou qui a flairé le filon et, disons-le, accaparé les gains entre ses seuls mains. Un personnage charismatique, bien sûr, prêt à tout pour faire fortune. On l’oublie parfois, mais derrière l’enseigne de fast food se trouve un businessman, The founder dévoile son histoire.

Ce qu’on peut retenir

Une telle success story a ses parts d’ombre, fatalement. Néanmoins il est intéressant d’approcher le contexte de naissance de McDonald’s, entreprise miroir de notre temps.

Ce qu’on peut appliquer

L’homme d’affaire Ray Kroc rachète les droits de la chaîne de restauration rapide aux deux frères McDonald, empochant tous les bénéfices du concept. En d’autres termes : ils se font un peu berner. Attention donc à ne pas divulguer ses bonnes idées à n’importe qui…

Le loup de Wall street (2013)

Résumé

Interpréter un gourou de la finance sans scrupules et tout en démesure a permis à Leonardo DiCaprio de décrocher le Golden globe, même si l’Oscar lui a glissé entre les mains… Dans ce film de Martin Scorsese, il est Jordan Belfort, courtier américain flamboyant dont on découvre les pratiques hallucinantes. Peu après le krach de 1929, il monte sa propre affaire de courtage, s’entoure de crapules aussi obsédés et dépravés que lui et peaufine une méthode : l’arnaque. Une arnaque telle que chacun devient millionnaire à la fin de l’année ! Les prostituées défilent, les billets verts pleuvent, la cocaïne aussi : gloire et débauche ponctuent Le Loup de Wall Street, dont le rythme effréné fait écho à l’hystérie des personnages. Monstrueux et acide, l’univers dépeint par Scorsese laisse étourdi et un peu inquiet…

Ce qu’on peut retenir

Moralement abjecte, comment s’inspirer de cette satire de la folie des grandeurs ? Bien sûr, c’est l’histoire d’une obsession qui consume, c’est aussi une mise en garde : le capitalisme financier attire et façonne des excessifs. Méfions-nous donc du culte de l’argent !

Ce qu’on peut appliquer

Les comportements extrêmes permettent de placer le curseur de nos propres expériences et de dessiner, s’il en faut, les limites à ne pas franchir… Évitez donc de tremper dans des arnaques à grande échelle, dans la mesure du possible. Et ajoutons qu’une bonne équipe est une équipe hétéroclite : si vous vous entourez de voyous, vous risquez d’agir comme tel !

The toys that made us (2017)

Résumé

Oui, nos rêves d’enfants ont de l’avenir. Et si vous en doutez, regardez cette série documentaire sur les plus grosses compagnies de jouets. Comment est né le monde de Barbie dans un secteur dominé par les hommes ? Saviez-vous que le G.I. Joe a été créé à partir du contexte de la guerre froide et de l’ère Reagan ? Qu’est-ce qui a participé au rayonnement des célèbres briques en plastique Lego ou de l’icône japonaise de la pop culture, Hello Kitty ? Pour tout savoir et plus encore, visionnez les huit épisodes, chacun consacré à un célèbre jouet.

Ce qu’on peut retenir

L’imagination a un pouvoir immense, elle a même celui de construire des empires. Derrière des jouets innocents, des industriels ont gagné le jackpot. Certes, séduire les enfants n’est pas une mince affaire mais le créneau est là et il est plus que prometteur…

Ce qu’on peut appliquer

Comme le dit si bien Cervantes, « Garde toujours dans ta main la main de l’enfant que tu as été. » Évidemment, en termes d’imagination, les plus jeunes nous émerveillent sans cesse. Mais cette faculté de créer des mondes à partir de quelques objets, d’insuffler la vie à des figurines, ça se travaille. Un adulte, en cherchant bien au fond de lui, peut retrouver cette capacité d’émerveillement : non seulement ça fait du bien, mais ça (r)éveille notre créativité. Commencez par imaginer des histoires à partir des passants que vous croisez dans la rue, puis construisez un récit autour de cet arbre tordu, de ce chat au drôle d’air et peut-être que l’espace d’un moment, vous aurez le sentiment d’avoir à nouveau 9 ans.

Jiro dreams of sushi (2017)

Résumé

Les Français adorent les sushis. Imaginez donc un restaurant de poissons crus couronné de trois étoiles au Guide Michelin ! Jiro dreams of sushi raconte l’histoire d’un homme, Sukiyabashi Jiro, un chef sushi exceptionnel, à la tête d’un minuscule restaurant où il faut débourser 300 euros pour dîner. Pourtant, il a grandi seul, sans famille et avec quelques yens en poche… Comment se faire une place dans la société japonaise ? Le documentaire nous montre bien que son talent ne lui vient pas de la grâce des dieux mais bien d’innombrables heures d’un travail méticuleux, presque mécanique. À 84 ans, Jiro continue toujours à tendre vers la perfection, sans l’avoir atteinte, dit-il. Les images sont magnifiques, la cuisine fait figure d’art total et les zoom sur les créations raffinées mettent l’eau à la bouche…

Ce qu’on peut retenir

Est-ce qu’il suffit de se dédier corps et âme à une activité qu’on aime ? Frisant l’obsession, la quête de perfection de Jiro se fait l’éloge de la rigueur et du travail acharné tout en délivrant sa propre philosophie culinaire. Il faut tomber amoureux de son travail, dit-il dans le film. Avec Jiro, on sait enfin ce que veut dire le mot “passion”.

Ce qu’on peut appliquer

Pour atteindre un niveau d’excellence, il faut se donner tout entier. Voire mener une vie d’ascèse.

Burt’s buzz (2013)

Résumé

La figure de l’entrepreneur(e) échappe parfois aux stéréotypes. C’est le cas de cet apiculteur solitaire, vivant en ermite, nommé Burt Shavitz. Sa marque de cosmétique, qui porte son nom, est devenue un succès mondial, et on croirait presque que ça ne lui fait ni chaud ni froid. Une rencontre, avec une femme d’affaire, environnementaliste et artiste, Roxanne Quimby, et un storytelling puissant ont rendu cette histoire possible. De leur association naît une gamme de produits cosmétiques fabriqués à partir de cire d’abeille. Elle rachète ses parts en 1999 mais la société est à nouveau rachetée par un géant des produits d’entretien, Clorox, pour 913 millions de dollars. Roxanne Quimby reverse une partie des bénéfices de la vente à celui qu’elle considère comme « une énigme, un mentor, sa muse. »

Ce qu’on peut retenir

Minimaliste, il affirme dans ce documentaire que tout ce qui compte c’est de garder son petit bout de terre à cultiver, que l’argent n’en vaut pas la peine…

Ce qu’on peut appliquer

Ne perdons pas de vue qu’une vie simple et proche de la nature peut être épanouissante, surtout dans notre société où tout va à mille à l’heure. La tendance au retour à la nature témoigne d’ailleurs de ce besoin de s’affranchir des technologies énergivores, du stress urbain… Surtout, cultiver ses plants de tomates à l’air libre remet en perspective les doutes, les erreurs et même les succès.

Print the legend (2014)

Résumé

Mesurez-vous les promesses de l’impression 3D ? Grâce à ce documentaire, vous réaliserez à quel point toute une génération d’innovateurs, d’ingénieurs et d’entrepreneurs a idéalisé et croit encore en cette technologie. S’il s’agit bien d’une “révolution”, elle ne se fera pas en douceur. Très vite, les jalousies, les ambitions, le ressentiment, bref tout un tas de sentiments bien humains se heurtent aux grandes espérances de ces visionnaires. On découvre les rivalités entre l’entreprise Makerbot qui, la première, a eu l’idée de s’orienter vers l’usage du 3D, puis la petite nouvelle, Formlabs, qui à Boston tente de lui faire de l’ombre. Les interviews des employés, de ces petites firmes qui deviennent progressivement grandes, permettent de comprendre comment se vivent, en interne, les évolutions d’un business.

Ce qu’on peut retenir

Entre le rêve vers lequel tend une start-up et les réalités du marché, il y a parfois un monde. Il est tout bonnement humain de mettre de l’émotion et du sentiment dans un business, mais il est tout particulièrement intéressant de voir que les personnalités et les relations entre les personnes font si facilement obstacle à l’intérêt général. Suivre des entrepreneurs dans leurs galères, voir l’un tendre vers l’autoritarisme tandis que l’autre se débat avec des mois de retard de fabrication, est édifiant. D’un autre côté, ce qu’on comprend aussi c’est qu’une forme d’idéalisme façonne une histoire entrepreneuriale et peut mener vers le succès.

Ce qu’on peut appliquer

La vie serait d’un grand ennui si rêver d’un projet suffisait à le réaliser. Soyez prêts à affronter des obstacles, dans le monde professionnel comme dans vos relations, mais couvez précieusement les raisons qui vous ont poussé dans cette direction. Dans les moments difficiles, c’est apaisant de se les remémorer.

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Photos by WTTJ