Never Eat Alone : Comment se créer et entretenir un réseau pour réussir ?

17 oct. 2018

5min

Never Eat Alone : Comment se créer et entretenir un réseau pour réussir ?
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Never Eat Alone est un des ouvrages de Keith Ferrazzi, véritable expert du réseau social et professionnel et une référence mondiale en la matière. Il assure avoir dans son répertoire plus de 10 000 personnes prêtes à lui rendre service en cas de besoin ! Sans surprise, selon lui, on ne parvient au succès qu’en développant des relations pertinentes et en les exploitant de telle sorte que tous les partis en sortent gagnant. Toute la stratégie de Ferrazzi repose sur l’idée de générosité et d’authenticité : on accepte de se faire aider et on aide aussi ceux qui en ont besoin dans notre entourage. D’après l’auteur, dans la vie personnelle comme dans la vie professionnelle, être invisible est pire chose qu’échouer. Keith Ferrazzi voit le succès comme une équation simple qui dépend des gens que l’on rencontre et de ce que l’on décide de créer et de mettre en place avec eux.

« It’s never simply about getting what you want. It’s about getting what you want and making sure that the people who are important to you get what they want, too. It’s important to reach out to those in your circle of contacts all the time – not just when you need something. »

Avoir le bon état d’esprit

Dans Never Eat Alone, Keith Ferrazzi s’interroge sur la raison pour laquelle certaines personnes sont capables de connecter très rapidement avec d’autres et ont sans cesse des déjeuners avec de potentiels associés ou investisseurs, tandis que d’autres n’y parviennent pas. L’auteur explique qu’il a compris avec le temps que le secret du réseau repose sur la volonté de faire réussir les autres et de toujours donner plus que ce que l’on reçoit. Selon lui, c’est le meilleur moyen de se confronter à des situations et des opportunités que nous aurions manquées, si l’on n’avait pensé qu’à notre propre intérêt. Se constituer un réseau, c’est apprendre sur soi, sur les autres, sur leur business, se réjouir de leur succès et les voir se réjouir des nôtres, c’est apporter de la valeur ajoutée et jouer un rôle de connecteur entre les membres de son réseau.

L’auteur insiste sur le fait que pour atteindre cet objectif, il est essentiel d’éliminer intimidation et manipulation de notre rapport à l’autre. Tout le monde apprécie se sentir important et c’est ce que nous devons tous faire sentir à nos interlocuteurs. Ferrazzi explique l’importance de la loyauté, pour garantir une relation sur le long terme, et d’avoir une approche psychologique : parfois, notre interlocuteur aura simplement besoin d’un soutien émotionnel. Et si ce n’est pas nous qui pouvons lui apporter, le mieux est de lui présenter quelqu’un de notre réseau, qui aura rencontré les mêmes difficultés que lui par exemple. L’auteur de Never Eat Alone évoque le professeur Adam Grant, qui a démontré que le succès de ceux qui sont généreux avec les autres a généralement des répercussions positives en cascades, ce qui les rend eux-mêmes plus productifs. Il faut faire en sorte que les gens se précipitent pour venir travailler, échanger ou interagir avec nous. C’est ainsi que l’on enclenche le cercle vertueux.

Développer les bons réflexes

Pour enrichir son répertoire de façon intelligente, Keith Ferrazzi recommande quelques petites astuces à appliquer. Tout d’abord, il est important de se renseigner sur les personnes avec lesquelles nous avons rendez-vous. Pas seulement d’un point de vue professionnel mais aussi d’un point de vue personnel : quels sont leurs hobbies, leurs objectifs, leurs plus belles réussites…? Pour cela, on n’hésite pas à se servir des réseaux sociaux : Google, LinkedIn, Twitter sont nos amis, tout comme les rapports annuels de l’entreprise dans laquelle la personne travaille, etc. L’idée est de découvrir au préalable quels sont les challenges auxquels cette personne fait face, quels sont ses besoins et ses attentes en vous rencontrant. Évidemment, ceci peut sembler chronophage mais réaliser un petit synopsis détaillé sur la vie de chaque personne avec qui nous avons rendez-vous, c’est ce que Ferrazzi appelle « faire ses devoirs ». Il explique ensuite comment transformer l’essai en faisant de ces nouvelles connaissances des relations de long terme : distinguer les personnes qui peuvent nous aider à accomplir ce qu’on veut de ceux à qui nous pourrons rendre un service ; comment prendre des initiatives et relancer les gens sans en avoir l’air, et surtout… comment ne jamais déjeuner seul !

Le but selon Ferrazzi est de ne jamais disparaître des radars et d’avoir toujours un moment en face à face (café, déjeuner ou dîner) partagé avec quelqu’un. Ainsi, si l’un des rendez-vous se passe mal, nous savons que nous en avons d’autres planifiés dans la semaine. Keith Ferrazzi ne le cache pas, c’est un travail de longue haleine et sur le long-terme : « _Keep your social and conference and event calendars full. As an up-and-comer, you must work hard to remain visible and active among your ever-budding network of friends and contacts. _»

Comment entretenir son réseau à l’heure du digital ?

De façon très pragmatique, l’auteur de Never Eat Alone s’interroge sur la stratégie pour entretenir son réseau à l’heure « tout connecté » où tout va très vite. Aujourd’hui de nombreuses options de communication sont à disposition, et Keith Ferrazzi recommande de s’adapter à la volonté de la personne avec qui nous voulons échanger ou que nous souhaitons relancer : elle nous dit que notre mail se perdrait dans sa boîte qui croule sous les messages non lus ? Privilégions le téléphone. Au contraire, la personne nous dit ne pas avoir le temps de répondre au téléphone, concoctons un message qui ne passera pas inaperçu.

L’auteur donne quelques règles à suivre pour entretenir une relation naissante à l’heure du digital :

  • Soigner l’objet de son message : pour ne pas prendre le risque de ne pas être lu, il conseille de trouver l’élément qui rendra notre interlocuteur curieux.
  • Le timing : selon Ferrazzi, il faut privilégier le matin, l’heure du déjeuner et les derniers heures de travail.
  • Être concis : pour ne pas perdre l’intérêt de la personne qui nous lira, le mieux est de faire en sorte que notre message tienne en peu de phrases et d’aller droit au but sur ce que nous attendons d’elle.
  • Se relire à haute voix : c’est le meilleur moyen de s’assurer que notre message est clair et délivré sur le ton de la conversation orale ; de plus, selon Keith Ferrazzi, il faut faire en sorte que la lecture ne dépasse pas les 45 secondes.
  • L’orthographe : cela va sans dire mais tolérance zéro à ce niveau là lors de la rédaction d’un message.

Ainsi, Never Eat Alone est un ouvrage riche d’anecdotes et de conseils pour se créer et entretenir un réseau de personnes sur lesquelles vous pourrez compter en cas de succès, mais aussi d’échecs. La lecture de l’ouvrage encourage à diversifier ses rencontres, à sortir de sa zone de confort pour se créer des opportunités que l’on n’aurait pas autrement. En résumé, Keith Ferrazzi, véritable expert en la matière, nous appelle à miser sur ce que l’on appelle « la force des liens faibles » en sociologie. Inspirée de la philosophie du livre, notez que Never Eat Alone est aussi le nom d’une appli créée par une jeune française pour connecter les salariés de grands groupes au moment du déjeuner. Et vous, avez-vous besoin d’un petit coup de pouce pour vous aider à élargir votre réseau ?

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Photo by WTTJ