Dans les coulisses d'un shooting photo

21. 12. 2017

5 min.

Dans les coulisses d'un shooting photo
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La maison Chacok c’est un style, une histoire, une femme. Nous nous sommes faufilés dans les coulisses du shooting de la prochaine collection printemps-été 2018. Assistants d’un jour de Carole Mangard, Directrice de la Communication et du Marketing, nous nous faisons tout petits et assistons à la création d’un catalogue de prêt-porter féminin haut de gamme. Nous nous retrouvons aux côtés d’une femme passionnée et passionnante. Une bonne gouaille, un petit bout de femme, une énergie à faire sursauter un chat qui dort, bref la nana aime son job et entre deux prises, on a squatté un peu de son temps.

Carole, quelle est ta mission chez Chacok ?

C’est un poste assez global, où je suis en charge de l’image de la marque, de la création de contenu pour le site, presse et tous les supports de communication à la production images. Après avoir fait mes armes chez Sandro, j’étais à la recherche d’un nouveau challenge. J’ai intégré la maison en juillet 2016, alors que la marque était en plein repositionnement. L’idée de travailler pour une marque française avec un patrimoine et des valeurs fortes m’emballait énormément. Des valeurs très proches de moi que j’avais envie de défendre. À mon arrivée il y avait pas mal de travail sur le site, les réseaux sociaux, l’e-shop, les prestataires et il fallait donc vite arriver à donner un ton tout en travaillant main dans la main avec la directrice artistique. C’est un job où il faut bien cibler, taper juste.

Comment se passe ton quotidien ?

Je suis un peu sur tous les fronts entre animer les réseaux sociaux, les envois de newsletters, la mise en avant de nos produits sur l’e-shop. Je travaille quotidiennement avec ma graphiste sur les images de la collection. J’adore tout ce qui touche à la production photos où l’idée est de raconter une nouvelle histoire. À chaque nouvelle saison et pour chaque shooting, je me remets d’abord en question sur ce qui a fonctionné ou pas lors des précédentes collections. Puis, je pense bien-sûr à la femme qu’on a envie de mettre en valeur, celle qu’on veut mettre à l’honneur. C’est un long brainstorm qu’on laisse ensuite un peu poser. Jusqu’à l’évidence. Je travaille sur un moodboard et après on fonce !

Comment se dessine le moodboard d’un shooting ?

Pour les moodboards et inspirations de la production photo, cela part forcément d’un premier échange avec Florence Bamberger, la Directrice Artistique. C’est elle qui dessine les imprimés et donne les tendances et inspirations. On définit ensemble nos attentes par rapport aux saisons précédentes et aux nouveaux supports auxquels nous devons nous adapter ( réseaux sociaux, site e-shop, etc). Puis on prépare chacune un moodboard pour le choix de la mannequin, du lieu et de la décoration du set, ainsi que les poses et l’attitude du modèle. On met nos recherches en commun et nous en sortons un brief pour l’équipe photographe/styliste/casting.

Quelles sont tes sources d’inspiration ?

J’en ai beaucoup. Je suis plus de 1500 comptes sur _Instagram_… Je peux y passer facilement des heures et je fais des captures d’écran de tout ce qui m’intéresse et me plait. Je regarde les dernières séries photos ou vidéos des magazines (ou sites) comme CR fashion book, M le monde, Highsnobiety, Vogue Ukraine, Nowness, et pas mal de magazines de déco’ comme AD, Apartamento ou encore Somewhere Magazine.

Pour qu’un shooting se passe bien, j’imagine qu’il faut constituer une bonne équipe. Comment ça se passe ?

J’aime m’entourer de gens avec qui j’ai déjà travaillé qui aiment essayer des choses et se mettre en danger. C’est un vrai travail d’équipe où chacun a son mot à dire. Il faut que tout le monde apporte sa patte. Aujourd’hui, on est treize sur le set, il y a la photographe et son assistant, un assistant digital, la styliste et son assistante, la mannequin, l’équipe coiffeur-maquilleur, une manucure, ainsi que mon équipe, ma graphiste et mon cadreur. Et comme on travaille dans le rush, tout se fait un peu dernière minute. Ça se passe en général un peu comme ça :

J-15

J’envoie un moodboard au photographe puis à la styliste shooting. C’est elle qui crée l’ambiance des looks sur le set. Puis on cale le budget. On boucle les équipes, les éléments de set design et de matériel. On trouve le lieu. Puis la styliste vient travailler pour appréhender la collection. Là, elle définit la silhouette et l’ambiance pour sa mise en scène. Enfin, elle vient travailler ses looks avec un mannequin cabine avec essayages et photos pour garder les meilleures combinaisons et ainsi ne pas perdre de temps le jour J. En parallèle on lance le casting avec un casting director. Pour cette collection, on voulait une femme charismatique et pas trop mince. C’est important, car il faut que notre mannequin ressemble à notre clientèle. Tout ça se déroule sur deux semaines….

Le Jour J

Tout le monde arrive et est accueilli avec un café et petit dej’. On installe le stylisme d’abord. Puis, notre mannequin s’installe pour le maquillage et la coiffure. Les techniciens mettent en place leur matériel. Une fois que tout est okay, on fait un point sur la journée, sur le déroulé des photos et lumière, on briefe aussi la mannequin bien-sûr. On finit notre petit dej’ et on commence le shoot vers 10h30. Et là on enchaine. Sur une journée on fait 600 photos, j’en sélectionne 20 et on a aussi tourné 4 vidéos qui représentent nos 4 capsules pour les réseaux sociaux.

Puis, vient la post-prod…

Avec une deadline de malade. C’est la base… (rires) En deux jours je sélectionne mes planches pour ma DA. Elle valide et j’envoie immédiatement les retouches à faire. Quatre jours après j’ai toutes mes photos, mon catalogue est quasi-prêt. Puis, je fais un pdf pour mon bureau de presse.

Tu es un peu le chef d’orchestre de ces équipes. Comment tu les gères ?

J’apporte l’énergie. J’arrive avec une pêche d’enfer. Je propose 200 cafés, je briefe rapidement mes équipes, j’installe la collection et la journée peut commencer. Je drive les équipes, je les conforte dans ce qui fonctionne ou j’arrête de suite si ça ne fonctionne pas. Et je chouchoute mon mannequin. Ce sont des journées usantes pour tout le monde mais ça se passe toujours dans la bonne humeur. On optimise les choses au maximum et si je suis dans le rush c’est mon problème mais le secret c’est d’avoir une bonne équipe.

Déjà prête pour le prochain shooting ?

Le prochain sera pour le e-shop en janvier-février 2018. Là, le shooting est différent, le budget est plus serré avec de grosses journées. Pour ce projet, on travaille les looks comme le ferait une boutique pour ses clientes, en proposant des pièces qui vont ensembles, différentes associations de pièces et combinaisons. En gros c’est 55 looks par jour à shooter avec vue complète de la silhouette, puis zoom sur attitude et close-up pour avoir une fiche produit des plus complètes.

Tu travailles aussi sur l’image globale de la marque, avez-vous des ambassadrices ?

Oui, pour nos ambassadrices, l’idée est de travailler avec des femmes qui aiment être stylées avec de la couleur et des imprimés et aussi des femmes un peu plus sobres mais qui veulent ce petit truc en plus. Actuellement, on travaille avec Déborah Reyner et Sabina Soccol. On a aussi habillé le groupe de musique Oh Wonder, pour leur clip tourné à Los Angeles. On reste toujours en phase avec des artistes et des gens sympas qui aiment leur look.

Comment tu gères ces grosses journées et tout ce stress ?

C’est un stress hyper stimulant que j’adore et que j’arrive à gérer. Mais j’avoue que je suis heureuse de retrouver les copains pour l’apéro. C’est essentiel de savoir décompresser et de prendre de la distance.

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Photo by WTTJ

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