Ces 4 comportements qui nuisent à notre carrière
15. 5. 2024
5 min.
Vous avez toujours voulu connaître le secret d’une carrière qui va comme sur des roulettes ? Certains diront qu’il faut avoir des compétences particulières, d’autres qu’il faut bosser dur, maîtriser à fond l’art du réseautage ou encore trouver LA boîte dont on partage la mentalité. Mais en réalité, rien de tout ça ne peut faire ou défaire une carrière. Avoir un diplôme ultra pointu ou des années d’expérience c’est top, mais si on est mauvais communicant ou totalement désorganisé, ça peut nous mettre de sacrés bâtons dans les roues.
Si vous avez l’impression de faire du sur-place côté carrière sans pour autant parvenir à identifier pourquoi ça ne se passe pas exactement comme vous l’aviez espéré, alors il peut être intéressant de passer votre comportement à la loupe. On passe en revue quatre comportements courants qui nous nuisent.
Quand on se tire une balle dans le pied
1. La procrastination
Nous sommes beaucoup à être un peu trop potes avec elle, et il peut être très difficile de s’en débarrasser. Tout le monde ou presque connaît ce petit sentiment de stress qui s’invite quand on met de côté une tâche à faire, en sachant pertinemment qu’elle va nous attendre bien sagement. Que ce soit un gros projet ou une petite tâche à boucler, il est parfois tentant de repousser sans cesse l’échéance au lendemain. C’est encore plus vrai quand on pense avoir du temps devant soi. Si certaines personnes excellent sous pression, attendre la dernière minute pour faire un travail, c’est potentiellement devoir speeder au détriment de la qualité. Si vous devez souvent bosser le soir tard pour boucler un dossier la veille de son échéance ou mettre un coup d’accélérateur pour préparer une réunion calée de longue date, vous avez peut-être un souci de procrastination.
Il est cependant important de ne pas prendre votre procrastination pour autre chose (et inversement). Essayez de regarder comment vous avez réparti votre temps de travail sur un projet récent que vous avez bouclé à la dernière minute. Avez-vous dû mettre les bouchées doubles parce que vous aviez trop de choses à faire par ailleurs, ou parce que vous avez tout fait pour éviter de vous y coller ? Ne confondez pas procrastination et burn out : il y a d’un côté une mauvaise gestion du temps, et de l’autre une charge de travail objectivement trop lourde pour pouvoir rendre vos dossiers à temps.
La procrastination est une ennemie qu’il n’est pas facile de déloger, mais il existe malgré tout quelques étapes à suivre pour y arriver. Commencez par regarder du côté de vos compétences organisationnelles : testez différentes méthodes de tracking pour vos projets et échéances, et voyez ce qui fonctionne le mieux. Vous pouvez commencer par créer un calendrier sur lequel vous inscrivez les tâches que vous allez faire, et quand. Vous préférez peut-être découper un gros dossier en plusieurs sous-tâches, ou au contraire prévoir plusieurs jours pour vous concentrer à 100 % dessus ? Essayez également différentes méthodes de gestion du temps, pour voir si l’une d’entre elles peut vous convenir et vous aider. Enfin, la procrastination peut aussi être un mécanisme de défense pour pallier un syndrôme de l’imposteur : par peur d’échouer, on retarde notre implication sur une tâche. Pour vous aider à outrepasser cela, des séances avec un coach ou un psychologue peuvent être nécessaires !
2. Le perfectionnisme
Personne n’est parfait. Vouloir vous conformer à un modèle de perfection risque de produire l’effet inverse. Tout donner pour rendre des dossiers 100 % impeccables peut paraître l’allié de votre performance au taf, pourtant vous focaliser sur la perfection peut favoriser une relation et des habitudes pas super saines au travail et avec les collègues. Tout le monde fait des erreurs : être capable de les reconnaître et de passer à autre chose est crucial pour progresser professionnellement. La peur de l’erreur peut vous empêcher de prendre des risques ou de faire les choses autrement. Ce sont pourtant des composantes essentielles de l’évolution personnelle et professionnelle. Si vous avez du mal à vous remotiver après avoir fait une boulette ou si vous vous prenez la tête pour que tout soit toujours absolument parfait, faites un petit pas de côté. Regardez ce à quoi vous pourriez plutôt employer votre énergie. On rêverait que les choses se déroulent toujours à merveille au travail, mais dans la réalité c’est tout bonnement impossible. Rester crispé sur un objectif de perfection peut générer de fortes doses de stress et vous faire flirter avec un risque de burn out (pour vous et vos collègues).
Quand on nuit aux collègues
Côté carrière, nous n’avons jamais totalement les cartes en main. Pour toute forme d’avancement professionnel, l’opinion d’autres personnes comptera forcément. Les comportements improductifs peuvent freiner votre évolution personnelle et professionnelle, mais également avoir un effet négatif sur les personnes qui vous entourent. On repère plutôt facilement les comportements toxiques ou nocifs chez les autres, mais on a souvent beaucoup plus de mal à se voir faire soi-même. Un environnement de travail positif et des relations humaines respectueuses sont la clé d’un quotidien professionnel sain. Et il suffit souvent d’un fruit « pourri » pour créer une mauvaise ambiance ou de mauvaises conditions de travail. Faites en sorte que ce ne soit pas vous ! Si vous avez l’impression que vos collègues se montrent distants ou ne vous sentez pas vraiment intégré dans l’équipe, vous avez peut-être un comportement négatif que vous n’avez pas encore repéré et qui induit ce type de réaction. Voici quelques exemples fréquents.
1. La négativité
Notre attitude au bureau a un impact bien plus grand qu’on ne l’imagine. Tout le monde a un rôle à jouer quand il s’agit de créer de bonnes relations entre collègues et de maintenir une ambiance sympa, ou au moins positive. Cela ne veut pas dire qu’il est interdit d’avoir un coup de moins bien, mais si vous remarquez que vous insufflez une énergie négative au taf de façon assez régulière, il est peut-être temps de vous poser quelques questions sur l’effet produit à la longue.
Il est aussi important de savoir différencier un environnement toxique d’un comportement simplement négatif. Si la culture d’entreprise, le surmenage ou tout autre facteur lié au travail sont en train de vous miner, c’est une autre histoire. L’idée ici est de voir si votre négativité vient de vous, de votre vie personnelle ou de la manière dont vous choisissez d’envisager le travail. Vos collègues pourraient bien manquer d’empathie si votre attitude devait déteindre sur leur propre quotidien.
2. Le manque de professionnalisme
Il y a votre posture générale face au travail, comme nous l’avons vu, mais aussi votre comportement au bureau comme en dehors. Dévoiler assez authentiquement qui vous êtes s’avère utile à double titre : cela permet de montrer votre personnalité et de trouver, tout au long de votre carrière, des gens qui voient les choses de la même manière que vous, et avec qui collaborer. Mais cela n’efface en rien le cadre qui impose certains codes professionnels – même s’il peut parfois devenir assez flou. La plupart des choses sont faciles à repérer et rectifier : porter des tenues vestimentaires appropriées, faire preuve de politesse envers les collègues et clients, respecter les espaces communs et les outils partagés… Pour le reste, il n’est pas forcément évident de savoir jusqu’où on peut parler de soi, de ses opinions et de sa vie perso avec ses collègues.
Prenez le temps de mieux connaître ces derniers, ainsi que vos managers, avant de trop vous ouvrir. Gardez en tête que les biais cognitifs (inconscients) jouent un rôle dans les recrutements et les promotions. Ne partagez des informations « sensibles » qu’avec les gens en qui vous avez pleine confiance. Attention aussi à ce que vous dites sur les autres. Des liens se tissent parfois en parlant des collègues qui ne sont pas là, mais vérifiez bien à qui vous dites quoi (et à quelle fréquence). Dans une étude, on apprend que le commérage est perçu comme l’une des habitudes les plus irritantes chez les collègues (40 % des personnes interrogées disent ne pas apprécier ceux de leurs collègues prompts à verser dans les ragots). Vigilance, donc, et souvenez-vous que se faire prendre en grippe par un collègue parce qu’on aime bitcher au travail peut nuire à toute la dynamique d’équipe : gare au retour de bâton au moment de prétendre à une promotion ou à une augmentation !
Article traduit par Sophie Lecoq et édité par Gabrielle Predko ; Photo de Thomas Decamps
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