Viva Technology : les 10 innovations tech qui vont changer notre quotidien

01. 6. 2018

8 min.

Viva Technology : les 10 innovations tech qui vont changer notre quotidien

Si vous étiez à Viva Technology cette année, le récent mais déjà renommé événement mondial de l’innovation, vous avez peut-être croisé le stand de Welcome to the Jungle. Nous avons également déambulé à travers les centaines de stands du Parc des Expositions de la Porte de Versailles, à la recherche des innovations qui vont changer notre quotidien dans le futur.

Très B2B, Vivatech (pour les intimes) proposait pour sa troisième édition, un large panel de robots en tous genres, d’applications en réalité virtuelle, de drones en veux-tu en voilà, de technologies d’hologrammes, de réalité augmenté… Les tendances du moment sont visiblement l’optimisation des moyens de transport ainsi que le souci de l’environnement et du bien–être. Un petit tour de ces innovations qui nous ont tapé dans l’œil.

Vivatech 2018

Keecker : l’assistant domestique multifonctions

Keecker n’est pas nouveau dans le paysage des robots domestiques. Ses créateurs planchent depuis 2012 sur une version qui pourrait concentrer toute une multitude d’applications possibles. En 2012 naît un premier prototype nommé Yoda, puis un deuxième en 2015 nommé Eve. Mais ces versions ne sont toujours pas assez poussées, et finalement c’est avec Keecker, une troisième version, que les technologies du robot semblent être le mieux optimisées.

Keecker est équipé d’une caméra 360°, d’un rétroprojecteur, d’une reconnaissance vocale, de multiples capteurs et d’un système audio : en fait Keecker voit, parle, se déplace, et comprend ce qu’on lui demande de faire. On peut regarder Netflix, ou Youtube écouter Spotify ou Deezer par exemple. Il sert également à surveiller ce qu’il se passe à la maison, ou à contrôler la température des pièces. Ce robot multifonction qui peut à peu près tout faire ! Plus besoin de s’encombrer avec une télé, une sono, ou des caméras de surveillance.

48 cm de hauteur, pour un poids de 8 kg, Keecker se pilote par smartphone via une application dédiée. Son autonomie est de 6 heures, et il va lui même se recharger avec son chargeur lorsqu’il sent qu’il est fatigué. Une idée pas si nouvelle, mais qui est très bien réalisée, et à un prix correct pour un robot aussi complet. Il faudra compter 1790 euros pour acheter cet assistant domestique.

Bubble Zen : le cocon régénérateur

Développé par la société NeuralUp, Bubble Zen est une sorte de cocon où l’on peut se glisser pour prendre une pause quand on est au travail. Cet « abri isolant » est destiné à l’amélioration des performances, de la santé et du bien-être en entreprise, c’est un système numérique de relaxation neurocognitive. NeuralUp est une start-up initialement créée par des scientifiques afin d’opérer le transfert des connaissances issues de la recherche scientifique fondamentale vers des applications et services d’utilité quotidienne.

Utilisant un dispositif sonore de technologie acoustique, Bubble Zen induit un effet relaxant intense pour favoriser la régulation du système nerveux contre les effets négatifs du stress. Selon les scientifiques de NeuralUp, cette technologie agit efficacement sur la colère (-53%), la fatigue (-35%), la dépression (-41%), la confusion (-25%) et l’anxiété (-37%). Nous n’avons pas eu la chance d’essayer le dispositif malheureusement… dans la cacophonie de Vivatech, beaucoup de personnes faisaient déjà la queue pour bénéficier de quelques secondes de calme !

Bubble Zen

EVA : l’avion taxi toulousain

Le transport du futur était décidément un thème central sur lequel de grandes entreprises ont travaillé pendant cette édition de Vivatech. De nombreuses alternatives aux voitures autonomes ont été présentées lors de ce salon. On retiendra par exemple la start-up toulousaine Electric Visionary Aircraft (EVA), qui a présenté sur le stand de la RATP, un modèle de voiture aérienne électrique et autonome baptisée EVA X01.

Selon les constructeurs, « c’est le premier avion à décollage et atterrissage vertical urbain compact au monde. » Pour l’instant seul un prototype existe, mais il était néanmoins déjà possible d’expérimenter les sensations de survoler une ville dans un minuscule avion-taxi, grâce à un casque de réalité virtuelle. La petite équipe composée d’à peine 10 personnes explique vouloir, avec EVA, créer un monde où les embouteillages ne seraient qu’un lointain souvenir.

Côté technique, l’engin peut accueillir deux personnes seulement, à une autonomie de 250 km et peut aller à une vitesse maximale de 300 km/h. Alors, les voitures volantes, c’est pour bientôt ?

SeaBubbles: le bateau-taxi maritime

Dans la catégorie transport, le SeaBubbles a fait son petit effet. Ce bateau taxi maritime du futur, petit chouchou de la presse française puisque le produit est parisien, va commencer à être commercialisé d’ici fin 2019. Fonctionnant uniquement par batterie électrique, le SeaBubbles ne libère aucune émission polluante, et ne produit aucun bruit. Il peut aller jusqu’à 27 km/heure et se propose comme une solution aux embouteillages dans les villes qui disposent d’un fleuve, comme Paris par exemple, ou dans une ville côtière comme Cannes.

Fonctionnant grâce à un système d’hélices qui surélèvent le bateau, le SeaBubbles ressemble, dans sa technologie, plutôt à un avion. Il prend de la vitesse en « décollant », ce qui permet de ne pas faire de vague. L’engin a une autonomie de 3 heures de vol/navigation. Le prototype présenté à Vivatech peut accueillir 5 personnes en incluant le chauffeur, et ne coûte (que) 140 000 euros. Malheureusement, il fallait faire vite pour en acquérir un, car les 20 exemplaires disponibles ont déjà été achetés par des sociétés privées !

SeaBubbles

Pop.Up Next : la star du salon

Il était impossible de passer à côté de ce dispositif impressionnant qui a ameuté pas mal de badauds. Pop.Up Next, c’est l’association d’Airbus, d’ItalDesign et d’Audi pour créer une sorte de voiture volante équipée de drones. Comme pour EVA, l’engin est entièrement électrique, et ne rejette aucune émission polluante. Mais à la différence d’EVA, les visiteurs ont pu voir de leurs yeux un prototype de Pop.Up Next au salon. Autre point en plus pour Pop.Up Next : ce dispositif est prévu pour être modulable. À la fois voiture et drone, il s’agit d’un engin qui peut se séparer en deux parties. Le partenariat entre Airbus et Audi fait rêver et laisse présager un futur véhicule autonome prometteur. La version présentée à Vivatech a bien évolué depuis sa dernière apparition au salon automobile de Genève. Désormais, la partie voiture autonome peut rouler jusqu’à 100 km/h, et la partie drone peut aller jusqu’à 540 km/h.

Quant à la technologie à l’intérieur du réceptacle, c’est l’expertise d’Audi qui a permis de mettre au point une reconnaissance faciale, vocale et suivi du regard. Ne vous emballez pas, le dispositif devrait être opérationnel seulement d’ici 2030. Mais la guerre entre les premiers industriels qui réussiront à proposer un prototype viable d’une voiture volante semble être belle et bien lancée…

Pop.Up Next

Exsens : toi aussi crée ton avatar

Dans un autre registre, il était possible de se faire faire son propre avatar grâce à la start-up Exsens. Les fondateurs proposent à n’importe qui de créer son clone digital en quelques secondes à peine dans une cabine de modélisation 3D munie de 500 minuscules appareils photos. Ceux-ci permettent une précision au millimètre dans la reproduction de l’avatar virtuel.

Une idée gadget qui disparaîtra bientôt ? Ou au contraire, un dispositif « Blackmirroresque » assez flippante ? Pas si vite. S’il n’est possible pour le moment d’utiliser son avatar qu’en réalité virtuelle, Exsens prévoit de révolutionner plusieurs secteurs en proposant des applications de ce clone virtuel. L’industrie du jeu vidéo, du divertissement, des médias, de l’achat en ligne ou du sport par exemple. Les créateurs de la start-up voudraient qu’on puisse utiliser notre clone digital au quotidien : essayage virtuel avant achat en ligne, mesure de l’évolution morphologique pour le fitness, utilisation de l’avatar dans les jeux vidéos… La commercialisation en B to B a déjà commencé, et il faudra attendre le début de l’année prochaine pour que les particuliers puissent eux aussi se faire cloner digitalement, dans les lieux publics où les cabines de scan seront disposées.

Exsens

O’sol: pour créer sa propre électricité

La protection de l’environnement était un thème central à Vivatech. Dans la catégorie Do it Yourself, nombre de start-up proposaient à chacun de créer sa propre énergie. Nous avons particulièrement aimé la start-up O’sol et leurs générateurs d’électricité portables. Avec, n’importe qui peut utiliser l’énergie solaire pour produire de l’électricité, puisqu’une fois achetés, aucune intervention n’est nécessaire pour faire fonctionner les engins. Les générateurs sont mobiles et modulaires, ils peuvent se connecter et créer un réseau électrique autonome. La puissance va de 120 kWc à 1kWc et l’énergie peut s’utiliser immédiatement ou être stockée dans des batteries.

Les deux fondateurs se sont rencontrés en 2014 lors d’un concours organisé par le CNES qu’ils ont gagné ensemble. Moins d’un an après, ils ont développé une technologie poussée et ont construit les premières maquettes. C’est en octobre 2016 qu’ils ont créé O’sol et qu’ils ont construit un premier prototype. Ils sont actuellement en train d’en développer un deuxième. Leur but est de rendre l’énergie accessible à tous à n’importe quel endroit sur terre. Une belle idée lorsqu’on sait que les pays les plus ensoleillés sur le continent Africain par exemple, ne disposent pas forcément des technologies les plus appropriées pour en tirer profit.

HomeBiogas : le dispositif lowtech

Toujours dans la tendance du Do it Yourself et de l’utilisation des énergies renouvelables, nous avons rencontré une start-up nommée HomeBiogas. Cette société israélienne a développé un système qui crée de l’énergie sans électricité à partir des déchets alimentaires, végétaux, et les excréments des animaux. L’engin peut créer deux heures de gaz chaque jour grâce à deux kg de déchets récoltés. À l’intérieur, des micro-bactéries transforment les déchets en biogaz et en engrais liquide qui peut être utilisé dans un jardin par exemple. HomeBiogas fonctionne comme un composteur, sauf qu’ici, il faut le mettre au soleil pour que les bactéries puissent travailler.

Une solution low tech très pratique pour les personnes qui disposent d’un grand jardin et qui veulent tenter d’être indépendants énergétiquement. Mais HomeBiogas a un prix : le dispositif coûte environ 500 euros : c’est un investissement sur l’avenir. Bon courage aux makers !

HomeBiogas

CareOs : la salle de bain connectée

Dans la catégorie du bien-être, nous avons découvert une solution assez complète… CareOs est un logiciel qui connecte tous les appareils de la salle de bain à travers l’interface d’un miroir. Les fondateurs ont voulu rendre les différentes technologies déjà existantes du « care » et de la beauté plus faciles à utiliser, en regroupant le tout via un miroir connecté. Celui-ci rassemble des technologies de reconnaissance faciale, d’analyse de la qualité de la peau ainsi que de scan 3D, pour vérifier des grains de beauté par exemple. Le miroir connecté peut également scanner les produits de beauté et lancer des tutos maquillages.

Et tout cela en touchless interaction, soit en français en « reconnaissance gestuelle » : c’est-à-dire qu’il n’est pas nécessaire de toucher le miroir pour que celui-ci fonctionne. Un simple passage de la main à quelques centimètres du miroir permet d’entraîner une action. Il est également possible de commander le miroir avec la voix. Un prototype de la salle de bain du futur ?

Dreem: le bandeau pour mieux dormir

Dans la tech française, on entend parler du bandeau Dreem depuis quelques années déjà. Lors de cette édition de Vivatech, les représentants de la start-up étaient à nouveau présent pour exposer la dernière version de leur produit. La technologie est la même, c’est surtout le design qui a évolué.

Développé par la start-up Rythm, ce bandeau émet des sons très discrets pendant la nuit afin d’augmenter la durée et l’efficacité du sommeil profond. C’est lors de cette phase du sommeil que l’énergie de l’organisme est la plus restaurée, puisqu’elle évacue les toxines qui se greffent au cerveau. Sur la dernière version du bandeau, les scientifiques ont également mis au point une alarme intelligente qui se déclenche pendant le stade de sommeil le plus optimal.

Et puis, comme pour la plupart des technologies de « coach » du sommeil, Rythm a élaboré une application de suivi du sommeil. Chaque matin, une analyse détaillé de ce que l’utilisateur a fait pendant son sommeil peut l’aider à comprendre comment mieux dormir. L’application donne des conseils grâce à des capteurs d’activité cérébrale, de fréquence cardiaque et respiratoire, et de mouvement présents sur le bandeau Dreem. Le prix de l’objet a légèrement augmenté depuis la dernière version : il faut désormais compter 499 euros pour l’acquérir.

Dreem

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Photos by WTTJ

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