Boost | 5 conseils pour construire et entretenir son réseau

10. 7. 2018

6 min.

Boost | 5 conseils pour construire et entretenir son réseau

Le networking est devenu une compétence clé, quasi indispensable pour certaines professions aujourd’hui, et qui peut ouvrir de nombreuses opportunités. Certains pensent que créer et développer son réseau est une démarche opportuniste, nous sommes persuadés du contraire. Une rencontre professionnelle est une relation humaine avant tout ! Cependant, networker ça se travaille, il existe des bonnes pratiques pour créer du lien dans son cercle professionnel et entretenir ses relations.

C’est cette thématique que nous avons décidé de creuser, mardi 5 juin 2018, avec deux expertes :

Zeïna Peerboccus, HR Director depuis un peu plus d’un an chez Serena Capital, un fonds d’investissement particulièrement actif dans l’innovation et le digital. Cela fait plus de 12 ans que Zeïna est dans les ressources humaines, elle a notamment travaillé pour LinkedIn et Doctolib.

Jeanne Plancke, Talent Acquisition Manager chez Ledger depuis 6 mois, une start-up en hypercroissance spécialisée dans les cryptomonnaies. Avant de se spécialiser dans les RH, Jeanne a travaillé pendant 5 ans en tant que business developper pour différentes structures. Plus récemment elle a travaillé chez Edgar People, un cabinet de recrutement, et chez Konbini.

Cinq conseils clés à retenir de cet échange :

1. Identifier ses objectifs

Le réseau peut répondre à plusieurs missions : ouvrir des portes pour de nouvelles opportunités professionnelles, partager des idées, trouver des collaborateurs, rencontrer des partenaires… Aussi, avant d’aller à la rencontre des gens, réfléchissez à ce que le réseau peut vous apporter et ce que vous avez envie de résoudre comme problématique. Ce but n’est pas immuable et évoluera probablement au fil du temps, mais cela vous permettra d’être plus clair dans votre approche.

Zeïna prévient : « Le networking pour le networking : jamais ! ». Pour elle, cette démarche n’a pas d’utilité et fait perdre du temps à tout le monde. En tant que HR Director, Zeïna utilise beaucoup son réseau pour demander des références sur les candidats qu’elle retient. Elle précise : « Quand je rencontre quelqu’un pour un poste, je regarde souvent qui connait cette personne dans mon réseau ». La directrice RH doit donc pouvoir compter sur son réseau et le solliciter naturellement quand elle en a besoin. C’est pourquoi, sur LinkedIn, elle n’accepte que les demandes de connections qui sont justifiées. Au contraire, Jeanne a une approche tout à fait différente sur ce réseau social professionnel. Elle a été commerciale avant de travailler dans les ressources humaines, et donc dans une démarche pro-active de networking. Elle ajoutait un maximum de personnes à son réseau LinkedIn pour trouver des clients.

Beaucoup de recruteurs s’adressent à leur réseau dans le cadre de leur travail. La cooptation, par exemple, est un vecteur important de recrutement aujourd’hui. Il ne faut donc pas sous estimer l’importance du networking. Cependant, Zeïna et Jeanne s’accordent à dire qu’il ne faut pas miser uniquement sur cela car il existe d’autres démarches pour briller dans sa vie pro’. La réussite est une combinaison de plusieurs choses !

2. Soigner son approche

Networker, c’est du travail et cela prend du temps. C’est beaucoup plus qu’un simple ajout sur LinkedIn. Une fois votre problématique identifiée, renseignez vous sur les entreprises, les métiers, voire les villes qui vous intéressent (en cas de recherche d’emploi à l’étranger, par exemple), et cherchez les personnes qui vont pouvoir répondre à votre besoin. Le premier levier, c’est le réseau que vous avez déjà en place et qui peut vous amener à rencontrer d’autres personnes. Zeïna affirme « Les messages que j’ouvre en premier sont ceux où les personnes stipulent dans l’objet du mail qu’elle viennent de la part d’untel ou d’unetelle. » Ce réseau, de premier niveau, ce sont vos amis, votre famille, vos anciens profs ou encore camarades de promo. Jeanne insiste là-dessus : « Le réseau commence avant la vie pro, n’hésitez pas à capitaliser là dessus ! »

Un bon message d’accroche, c’est un message court et efficace. « Dans les trois premières lignes, je dois savoir pourquoi on me contacte et pourquoi je pourrais être la bonne personne pour répondre à votre problème. », explique Jeanne. Si vous n’êtes pas sûr(e) que la personne à qui vous écrivez pourra vous aider, n’hésitez pas à le dire et à demander, le cas échéant, à vous rediriger vers le bon destinataire. Pour Zeïna, cette démarche est honnête, vous ne pouvez pas tout savoir !

Sur LinkedIn, le nombre de caractères est limité quand on n’est pas « connecté » avec la personne à qui l’on s’adresse. Zeïna considère cela comme un très bon exercice de synthèse, qui permet d’aller à l’essentiel. Si vous souhaitez en dire plus, cherchez le mail de la personne en question : les adresses génériques d’une entreprise sont faciles à trouver (par exemple prénom.nom@entreprise.com). Souvent, il vous suffit alors d’adapter avec le prénom et nom de la personne en question. De nombreuses extensions et outils existent également pour trouver l’adresse mail de quelqu’un à partir de son profil LinkedIn. Cherchez, soignez, personnalisez, cette démarche est synonyme de pro-activité et pourra faire la différence pour vos interlocuteurs !

3. Provoquer les rencontres

Conférences, meetups, portes ouvertes, lancements produits ou magazines, talks… Les événements ne manquent pas dans la capitale mais également en région (Nantes et Lyon sont des villes particulièrement actives, par exemple) pour networker ! Là aussi, l’offre est tellement dense qu’il est nécessaire de bien cibler vos conférences de prédilection en fonction de vos besoins. Si vous souhaitez approcher une entreprise en particulier, ne manquez pas les meetups qu’elle organise ! Si vous désirez mieux connaître le secteur de la food et les personnes qui gravitent autour, focalisez-vous sur la programmation événementielle sur cette thématique. Pour effectuer votre veille : pensez Eventbrite et Meetup.

Renseignez-vous sur les speakers qui vont intervenir durant les événements auxquels vous allez participer, cela vous permettra d’aller leur parler plus facilement après leur talk. Ce n’est évidemment pas chose facile d’aller parler aux intervenants, surtout quand ceux-ci sont sur-sollicités par tous les participants. N’hésitez pas à vous fixer des objectifs pour chaque événement : parler à cinq personnes, obtenir la carte de visite de cet expert, avoir la réponse à cette question… Cela vous aidera dans votre démarche. Jeanne conseille de dédramatiser pour se donner du courage, elle poursuit « Posez des questions, les gens sont toujours ravis de parler d’eux ! ». Préparez-vous également à vous présenter, pour cela Zeïna recommande faire court et précis car le temps est limité.

Faut-il aller seul ou accompagné aux événements professionnels ? Tout dépend de votre objectif et de votre tempérament. Si l’idée est simplement d’écouter une conférence pour vous nourrir de nouvelles idées, pourquoi pas y aller à deux. En revanche, si le but est vraiment de networker, alors il est préférable d’y aller seul. Cela vous obligera à aller parler aux autres, à plusieurs vous avez de grandes chances de rester entre vous.

4. Entretenir son réseau

Pour briller dans l’art du networking, il est indispensable de penser au follow up ! Après une conférence, un événement et même un entretien : remerciez et tenez au courant les personnes qui ont pris du temps pour vous. Zeïna déclare : « Faire suite, tenir la personne au courant des avancées ou non avancées d’un projet pour lequel vous l’avez sollicitée, remercier pour le temps passé, c’est aussi une manière d’entretenir le réseau. »

Il faut toujours garder en tête que le réseau, c’est dans le deux sens : « Parfois on doit le solliciter et il y a d’autres moments où ce sont les autres qui auront besoin de vous. C’est aussi important de répondre, d’aider, voire de connecter certaines personnes entre elles pour rendre service. », explicite Jeanne. Restez donc ouverts et généreux dans votre vie pro’, le réseau se travaille sur le long terme !

Zeïna met en garde : « Attention à ne pas trop en faire, l’idéal étant de rester naturel ! ». Envoyer trop de messages n’est pas forcément une bonne idée, si ce n’est pas votre personnalité et que vous avez l’impression de vous forcer, arrêtez ! Il faut également veiller à ne pas sur-solliciter les personnes qui vous ont aidées, et donc savoir mettre le curseur au bon endroit. Demandez conseil de manière délicate et sans harceler vos interlocuteurs.

5. Rester visible

La dimension marketing de soi est essentielle pour travailler son réseau. Pour cela : soyez actifs sur les réseaux sociaux professionnels ! Jeanne suggère d’interagir au maximum avec son réseau digital : n’hésitez pas à liker les publications de vos contacts, à partager du contenu voire à en produire. Il est également important de bien renseigner votre profil LinkedIn : précisez vos expériences, demandez des recommandations et pensez aux mots clés pour remonter dans les moteurs de recherche.

Si vous avez une belle plume et du contenu pertinent à partager, dépêchez-vous, c’est le moment ! Pour cela, Medium et LinkedIn sont des outils efficaces. Zeïna a d’ailleurs une stratégie là dessus : publier une partie d’un article sur LinkedIn et la totalité sur Medium, pour “teaser” et surtout amener l’audience sur une seule source principale. Twitter se révèle également être un réseau efficace et très fréquenté par la cible pro’. N’hésitez à live-tweeter lors d’événements que vous avez ciblés. Vous avez de grandes chances que les organisateurs/speakers voient vos posts !

Maintenant que vous avez les clés pour networker, lancez-vous !

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Photos by WTTJ

Preberané témy