Lieu : La Défense
Durée et/ou période du stage : 6 mois

L’électricité qui circule sur le réseau haute et très haute tension de RTE fait vibrer l’économie. Elle alimente les industries, éclaire les territoires. Nous ajustons en temps réel la production et la consommation et assurons la solidarité énergétique entre les régions, pour que chacun ait accès à l’électricité. En France. En Europe. À chaque seconde. 

Le monde de l’électricité bouge plus vite que jamais, avec à la clé de nouveaux défis : les énergies renouvelables montent en puissance, l’autoproduction et l’autoconsommation se développent, la voiture électrique s’installe dans les villes… Impensable il y a peu, le stockage de l’électricité devient réalité. Pour accompagner ces mutations, RTE veut devenir le premier réseau conjuguant électricité et digital. Déjà, nos solutions numériques innovantes rendent le réseau plus performant et plus souple. Demain, elles accompagneront les nouveaux usages et les nouveaux acteurs de l’électricité. Pour que, quoi qu’il advienne, le courant passe.  

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Contexte

Le système électrique est voué à jouer un rôle prépondérant pour relever les défis de la transition énergétique. Il doit évoluer pour accompagner ces transformations tout en maîtrisant les coûts et en maintenant la qualité de service pour le consommateur. Les évolutions du système électrique concernent aussi bien l’offre, avec l’essor de nouveaux moyens de production intermittents et décentralisés (éolien, photovoltaïque) que la demande, avec l’électrification des usages dans un contexte de décarbonation de l’économie.

Dans le cadre de ses missions légales et en réponse à une saisine du Gouvernement, RTE a lancé en 2019 une large étude sur l’évolution du système électrique intitulée « Futurs énergétiques 2050 ». La publication de cette étude a eu lieu en février 2022 (lien vers la synthèse) et a reçu un large écho dans la presse. Elle étudie différents mix de production électrique (notamment avec et sans nouveau nucléaire) dans l’objectif de l’atteinte de la neutralité carbone à l’horizon 2050 en France. Ces mix de production sont adaptés à différentes trajectoires de consommation : sobriété, réindustrialisation profonde, électrification rapide des usages...

La scénarisation de ces trajectoires de consommation énergétique, notamment pour l’industrie, repose en partie sur une modélisation macro-économique, à partir de tableaux entrées-sorties de la comptabilité nationale. Ces tableaux donnent une vision complète, en valeur monétaire, de tout ce qui est produit et consommé dans l’économie nationale ainsi que des échanges avec le reste du monde : ils permettent donc de représenter les différents flux entre les acteurs de l’économie.

Objectifs du stage

Le stage proposé vise à consolider et améliorer le modèle macro-économique qui a servi à l’élaboration des scénarios de consommation énergétique de l’industrie dans les Futurs énergétiques 2050.

Le/la stagiaire mènera une revue de littérature à propos des bases de données et des modèles macro-économiques existants (ThreeME, Mésange, E-mod…) et sur cette base, pourra proposer des améliorations pertinentes au modèle.

Les potentielles évolutions identifiées à apporter à la modélisation portent sur les points suivants :

- Le passage de trajectoires de production de biens en valeur ajoutée vers des quantités physiques : l’approche monétaire doit être réconciliée avec une approche en tonnages de matière. L’utilisation de tableaux entrées-sorties « hybrides » comme Exiobase pourrait être une solution.

- L’élaboration des trajectoires de demande en biens et équipements des ménages : pour de plusieurs secteurs, les hypothèses prises correspondaient à une prolongation des tendances observées par le passé. Des hypothèses plus pertinentes pourraient être prises par exemple en prenant en compte l’élasticité de la demande des ménages et en identifiant les secteurs qui sont le plus déterminants.

- L’ajout d’intensités en emplois pour les différentes branches : la fabrication de véhicules électriques est a priori moins intensive en emplois que la fabrication de véhicules thermiques par exemple. Intégrer des hypothèses au modèle tableau entrées-sorties pourraient permettre une première estimation des conséquences sur l’emploi de la transition énergétique.

Par ailleurs, le/la stagiaire travaillera à rendre ce modèle plus interactif et plus « user-friendly », et la création de nouveaux scénarios plus flexible.

Le/la stagiaire sera intégré(e) au sein de la Direction Economie du Système Electrique. Tout au long de ses travaux, le/la stagiaire collaborera avec d’autres personnes/entités travaillant sur la consommation d’électricité. L’ensemble de ces travaux pourra s’inscrire dans les prolongements de l’étude « Futurs énergétiques 2050 ».

L’étudiant(e) retenu(e) devra disposer de compétences en analyse de données, modélisation et en économie, ainsi que d’une bonne capacité d’interprétation des résultats obtenus et de restitution orale et écrite. La maîtrise d’un langage de programmation (Python ou R) serait un plus.

Les compétences transverses recherchées sont une bonne autonomie et un esprit d’initiative.

RTE conduit une politique active en faveur de l'égalité des chances des personnes handicapées, par son accord du 4 mars 2021, l'entreprise réaffirme son engagement. Si vous êtes dans cette situation, n'hésitez pas à nous faire part de vos éventuels besoins spécifiques afin que nous puissions les prendre en compte.