6 idées reçues sur la réunion avec Louis Vareille, réuniologue

13 abr 2021

autor
Louis VareilleLab expert

Auteur, consultant et conférencier spécialiste des réunions

En France, on a tendance à penser que la réunion serait la solution à tous les maux au sein d’une entreprise. Pour preuve, un manager passe en moyenne 9 heures (sondage Opinion Way de 2107, ndlr) par semaine en réunion mais seulement une sur deux aboutit à une prise de décision. Alors, pour éviter le syndrome de la réunionite aiguë, il est peut-être temps de revoir certaines idées reçues la concernant. Oubliez Dr Shepherd, Louis Vareille, premier réuniologue au monde, vous propose un traitement en 6 points.

1. « Pas besoin de formation pour animer une réunion. »

C’est ce que croient tous les patrons des grandes écoles en France, alors que ces écoles forment des personnes qui vont passer 25% de leur temps en réunion, 10 ans de leur vie professionnelle.

2. « Les Français passent trop de temps en réunion. »

Oui, mais c’est avant tout qu’ils le consacrent à de mauvaises réunions.
Une fois sur deux, ils sortent de là en pensant très fort que ce n’était pas efficace.

3. « En réunion, plus on est, plus on est productif ! »

En réalité, dans une réunion, moins on est, plus on fait.
Si vous voulez prendre une décision, vous devez avoir moins de 8 personnes dans la salle. Si vous voulez générer des idées, moins de 18 personnes.

4. « Une réunion, ça s’improvise ! »

Je ne viens pas à une réunion pour un sujet. Je viens à une réunion pour un objectif : un résultat concret attendu. En affichant un ordre du jour clair, vous aurez plus de chances de faire venir les gens motivés et préparés.

5. « Les réunions ne coûtent rien. Autant en faire plein ! »

Les réunions coûtent un argent fou à l’entreprise, en dépenses directes d’abord. Mais pire encore, elles coûtent en engagement ou en désengagement des collaborateurs.

6. « L’avantage des réunions en visioconférence, c’est qu’on peut faire autre chose en même temps ! »

Pour éviter de se retrouver face des écrans noirs, l’animateur doit interpeller au maximum les participants. C’est comme ça qu’il va éviter la fameuse « Zoom fatigue » dont parlent les Américains.

Photo par Thomas Decamps pour WTTJ
Texte édité par Soline Cuillière.

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