Entretien d’embauche : les faux-pas à éviter, selon le CEO de Dashlane

02 nov 2016

2 min

Entretien d’embauche : les faux-pas à éviter, selon le CEO de Dashlane
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Dashlane, c’est la startup experte des mots de passe, qui rend l’identité et le paiement plus simples et sécurisés sur Internet ! L’entreprise, qui a levé 22,5 millions de dollars en 2016 (série C), emploie 40 personnes à Paris et 30 à New York, et continue de recruter.

Quels sont les discours ou attitudes qui refroidissent un CEO de startup lors d’un entretien d’embauche ? Emmanuel Schalit, CEO de Dashlane nous donne son avis et ses conseils pour se valoriser en entretien.

Quelle est la pire chose à faire pendant un entretien avec toi ?

Ne pas connaître Dashlane ! Il est indispensable de se renseigner sur l’entreprise en amont pour être capable d’en parler et d’expliquer (en plus de 3 mots !) ce qu’elle fait. L’inverse démontre un réel manque d’intérêt et nous laisse penser que la personne ne sera pas investie dans son travail… En plus de savoir en parler, c’est encore mieux de l’utiliser, surtout si le produit est facilement accessible en B2C ! Dans notre cas, notre produit est grand public : quand des candidats ne l’ont jamais installé, cela me pose un vrai souci !

La deuxième chose qui me refroidit en entretien c’est lorsque la personne n’a aucune question à poser. Je garde toujours du temps pour répondre aux interrogations des candidats : s’ils n’en ont pas, on comprend très rapidement qu’ils ne sont pas de nature très curieuse.

Au contraire, quelles sont les choses que tu valorises ?

La personne qui a fait des recherches et a regardé mon parcours professionnel ! Cela montre qu’elle est allée plus loin qu’un simple nom, a creusé le sujet. Cela peut ouvrir des discussions intéressantes !

J’aime bien aussi avoir des échanges sur les aspects techniques des compétences figurant sur un CV. Tout doit pouvoir être illustré et approfondi : il vaut mieux ne pas avoir bluffé !

Quelle est la question inattendue que tu poses à chaque fois ?

Celle là : « Si jamais je ne vous recrute pas, continuerez-vous d’utiliser Dashlane ? ». En cas de réponse hésitante ou négative, je pense que la personne ne sera pas heureuse chez nous. Le niveau d’adhésion au produit est hyper important quand on bosse pour une startup. Si la personne ne croit pas plus que cela au produit, elle va se démotiver très vite !

Comment recrute Dashlane ?

Le recrutement, pour nous, c’est le nerf de la guerre, et j’y passe 60% de mon temps. Chaque personne va passer 6 ou 7 entretiens très différents. Ensuite, on a un comité dans lequel on décide ensemble du sort d’un ou plusieurs candidats. Je veux que la barre soit haute !

Quelle est la chose que tu attends d’une nouvelle recrue ?

Qu’il ou elle soit en phase avec notre culture d’entreprise. La première chose qui nous définit, c’est qu’on est une startup très internationale. On travaille en permanence en mode transatlantique, et un tiers de nos salariés de Paris sont étrangers. L’anglais est la langue de communication de tout le monde. Sur les murs de Paris ou New York, on a mis des petits posters avec les valeurs de Dashlane. Par exemple, la transparence - tout le monde a accès aux mêmes chiffres, aux mêmes documents. On a d’autres principes : team first, passion, no politics - c’est à dire qu’on a une tolérance zéro pour ceux qui manigancent. Notre management est basé sur des objectifs et des résultats. Ces posters, on peut trouver que c’est du bourrage de crâne, mais c’est important de croire tous dans les mêmes choses !

Vous voilà fin prêt ! À vous de jouer !

Photo by WTTJ @Dashlane