Matthieu Poirot : quand le télétravail aggrave le présentéisme

Jul 31, 2020

author
Mélissa Darré

Editorial manager @Welcome to the Jungle

On pourrait croire que le télétravail, par essence, offre plus de liberté aux salariés dans la maîtrise et la gestion de leur emploi du temps, et vient ainsi remédier à une culture du présentéisme inscrite de longue date en France. Mais, en réalité, loin de s’effacer, cette dernière peut se transposer de façon plus prononcée et intrusive encore jusqu’au domicile des collaborateurs placés en remote.

Dans cette chronique Work In Progress du 31 juillet 2020, Matthieu Poirot, fondateur du cabinet Midori Consulting, met en exergue le risque de voir la culture du présentéisme de certaines entreprises s’accentuer davantage en télétravail. Pour faire prendre conscience aux organisations qu’une telle attitude est contre-productive, cet expert en qualité de vie joue sur la corde “business”. «Systématiquement, lorsqu’on observe beaucoup de présentéisme dans une boîte, on observe également une grosse perte d’efficacité. On sait que travailler plus qu’un certain nombre d’heures : on a beau être costaud, savoir bien gérer son stress, et autre, de toute manière, il y a plus d’épisodes de burn-in ou de burn-out. C’est-à-dire que les personnes ne sont plus en capacité de travailler correctement. Une fois qu’on a démontré ça, on a une orreille attentive de la part des dirigeants. Les entreprises se rendent bien compte qu’elles sécrentent elles-même une sorte de mauvais cholestérol pour l’organisation qui leur coûte très très cher. Finalement, les gains qu’elles espèrent par ce sur-travail, ce présentéisme, elles le perdent par la suite parce que les gens ne récupèrent pas assez, sont fatigués et çà se joue sur la qualité du travail», explique-t-il notamment.

Suivez Welcome to the Jungle sur LinkedIn pour découvrir, chaque jour, nos dernières actualités !

Topics discussed