« Être graphiste en startup, c'est l'assurance de ne jamais s'ennuyer ! »

Apr 19, 2017

3 mins

« Être graphiste en startup, c'est l'assurance de ne jamais s'ennuyer ! »
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Sophie

Journaliste - rédactrice

Le graphiste est chargé de mettre en forme du contenu et de le présenter de manière sympa sur différents supports, que ce soit le print (brochure, catalogue, magazine) ou le web (site internet, application). On parle alors de webdesigner. Thomas Lafond, en stage depuis trois mois chez Selectionnist (véritable Shazam du shopping), a la chance de faire les deux. Immersion au cœur d’un métier passionnant dans une start-up qui l’est tout autant !

Vocation et formation

Petit, Thomas voulait être prof de maths. Après un bac S et une prépa Maths Sup, c’est finalement vers une licence de Design à la fac d’Arts Plastiques de Bordeaux qu’il se tourne. « L’université c’est top, surtout quand tu es un peu paumé. J’avais des cours d’esthétique, cinéma, théâtre. Ça m’a permis de m’ouvrir à plein de choses. » Puis direction Paris pour poursuivre en master Design et Médias à Panthéon-Sorbonne (Paris I) et revenir ainsi à ses premières amours : l’illustration & la photo.

« Je me rappelle qu’en CP, j’avais fait un petit livre avec sur chaque double page, un texte répondant à une image. Je réalise que j’avais déjà un certain sens de la mise en page et du détail », nous confie Thomas en souriant. « _Quand je regarde ce que je fais aujourd’hui, je me rends compte que je faisais déjà ça quand j’étais enfant ! _»

Thomas en plein travail !

La mode comme moteur

Quand on demande à Thomas, ce qui l’a attiré chez Selectionnist, il nous répond que c’est d’abord sa passion pour la mode. « J’adore la mode. Depuis toujours. Pour moi c’est un vrai moyen d’exprimer sa personnalité. Je suis d’un naturel très timide et la mode me permet de montrer à l’extérieur ce que je suis à l’intérieur. » Preuve en est, un cactus brodé sur la poche de sa chemise grise immaculée. Ce détail est à l’image de Thomas, sage avec un brin d’originalité.

Mais attention, qui dit application mode ne dit pas forcément boîte « girly ». Ce serait même à entendre Thomas plutôt le contraire. «_L’ambiance au quotidien ressemble plus à une start-up qu’à une rédaction de magazine féminin. Dans la réalité on ne passe pas notre temps à parler de mode. Evidemment il faut avoir un intérêt pour ce secteur mais il faut aussi avoir une forte sensibilité tech et un vrai profil entrepreneur _».

Le quotidien chez Selectionnist

Ambiance cool, beaucoup d’autonomie et pas vraiment de hiérarchie, les journées de Thomas se suivent mais ne se ressemblent pas. « J’ai la chance de travailler en direct avec Lara Rouyres, l’une des deux fondatrices, et de pouvoir gérer moi-même mes priorités. Je travaille aussi beaucoup avec Charline, en charge du contenu. Charline, c’est la plume et moi, je suis le cadre !__ .

Chez, Selectionnist, le visuel compte plus que tout ! C’est d’ailleurs un élément-clé de leur succès, depuis 2013. L’enjeu ? Arriver à présenter de la meilleure manière possible toutes les sélections Mode, Beauté, Déco des magazines de presse féminine, sur leur app’ et site d’inspiration. « Mon job c’est de faire en sorte que les articles publiés soient attractifs. Au quotidien je passe donc beaucoup de temps à chercher les bons visuels qui mettront en valeur le contenu du site, notamment pour les sélections produits et les newsletters. C’est une sacrée responsabilité ! »

Les bureaux de Selectionnist à Paris

Création et Inspiration

Le propre d’un graphiste c’est d’être créatif et ça, ça ne s’apprend pas. Pour Thomas, il n’y a pas de secret. « Il faut être curieux en permanence. Moi ce que j’adore c’est découvrir de nouvelles fonctionnalités, de nouveaux boutons cool qu’on pourrait adapter pour notre application ou notre site. La veille est également essentielle. Il existe beaucoup de plateformes d’échange entre créatifs ».

Voici d’ailleurs, selon lui, les sites et outils les plus inspirants à suivre absolument, sans oublier Pinterest et Instagram évidemment !

En ce qui concerne les outils de création, il est indispensable aujourd’hui de maitriser Photoshop, Illustrator, InDesign ou encore Flash.

Pour le webdesign, plus spécifiquement, la maîtrise de logiciels de vidéo est également de plus en plus recherchée.

Page du site Selectionnist

Le vocabulaire type

Evoluer dans l’univers du web, c’est aussi utiliser un vocabulaire bien spécifique.

« Au début, on a l’impression d’entendre une langue étrangère et puis très vite on s’y fait. Aujourd’hui j’utilise tous les jours des mots comme mock-up (=simulation d’une page), template (=format), print (=support papier), benchmark ou encore spotted, mon préféré ! »

Les petit plus à savoir ou à avoir pour réussir

  • Pour être un bon graphiste, l’important c’est de voir large! Ne surtout pas se limiter au graphisme, s’enrichir de toutes les formes d’art. « Pour moi, ça va être dans des magazines minimalistes comme Kinfolk ou Cereal, au cinéma chez Xavier Dolan ou même sur Netflix ».
  • L’autre qualité primordiale selon Thomas, c’est l’humilité. « Pour bien faire ce job, il ne faut pas être susceptible mais au contraire ouvert aux compromis et à la critique. Tu ne crées pas pour toi, il faut donc être capable d’accepter les avis des autres ».

Pourquoi c’est le meilleur métier du monde :)

Être graphiste dans une start-up, c’est l’assurance de ne jamais s’ennuyer. Des missions variées, beaucoup de créativité et la possibilité de mettre une part de soi au service du digital.

« C’est vraiment cool de faire quelque chose de beau au quotidien ! ».

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