Wishlist pro : « Cher Père Noël du travail, en 2021, j’aimerais... »

23. 12. 2020

5 min.

Wishlist pro : « Cher Père Noël du travail, en 2021, j’aimerais... »
autor
Gabrielle Predko

Journaliste - Welcome to the Jungle

Ho ho ho, Noël approche à grands pas et bonne nouvelle, il n’est pas trop tard pour faire votre liste au petit papa Noël ! D’ailleurs, pour vous inspirer, on est allés demander à des travailleurs et des candidats ce qu’ils aimeraient recevoir pour passer une belle année 2021 (en tous cas, une année moins pourrie que 2020). Inutile de préciser que dans un premier temps, tout le monde nous a demandé un salaire à la hauteur du PIB de la Roumanie, des augmentations ou des réductions de charges, etc. Mais bon, cette année, il faudra peut-être se contenter d’une orange.

Cher père Noël, cette année, j’aimerais…

« …que les fourchettes de salaire soient affichées sur les offres d’emploi » Félix, en recherche d’emploi

Quand je postule, je passe des heures à préparer ma candidature. Je fais relire mon CV à ma sœur, ma meilleure amie, mes grands-parents. Je vais quémander des recommandations à tous mes précédents employeurs (je suis à deux doigts d’en demander une à mon maître de stage de troisième). Mais les recruteurs, eux, ne peuvent pas indiquer le salaire minimum qu’ils envisagent pour un poste dans leur offre d’emploi ? Oui je sais ce que vous allez me dire, Père Noël : ils préfèrent l’adapter en fonction des profils sélectionnés, mais je perds bien trop de temps à préparer des candidatures pour des postes sous-payés. Être en recherche d’emploi en période de pandémie est déjà bien assez compliqué, alors Père Noël : je compte sur vous !

« …une cure de désintox’ pour mon boss » Elise, directrice artistique

Cher père Noël, cette année, même si j’ai été sage comme une image, je préfère donner mon cadeau à quelqu’un qui a été vilain : mon patron. Je pense qu’une petite cure de désintoxication lui ferait le plus grand bien car sa consommation de coco le rend bien trop instable pour que je puisse me fier à ses feedbacks tant ils fluctuent en fonction de son taux de drogue dans le sang. Par pitié donc, pas trop de poudreuse pour lui cet hiver… Fermez les pistes !

« … que les parents de mes élèves cessent de croire que leurs enfants sont des anges » Gaël, professeur des écoles

En tant que professeur, ma liste de souhaits est assez longue, mais réformer tout le système éducatif prendrait bien trop de temps. Alors si je ne devais avoir qu’un seul cadeau, j’aimerais que les parents de mes élèves soient un peu moins naïfs. Qu’ils comprennent que parfois, leur enfant triche, fait le guignol en classe, manque de respect aux professeurs. Ok, ça ne fait pas d’eux des monstres… mais ils ne sont pas angéliques non plus ! Après, je dis ça pour eux, moi, mon bac, je l’ai obtenu il y a bien longtemps.

« …un forfait téléphonique très limité pour ma boss qui m’appelle toutes les deux minutes » Alexandre, chargé de projets

D’ailleurs, à l’origine, c’était ma N+2 et elle n’était même pas censée me manager. Mais ma N+1 étant en arrêt pour cause de burn out (à qui la faute ? On se demande), je me suis retrouvé bloqué avec cette folle qui me harcèle, littéralement. Pire que mon ex. En télétravail, elle m’appelle toutes les 2 minutes pour me faire bosser sur de nouveaux projets alors que je suis déjà sous l’eau. Résultat, ma vie n’est plus qu’un enchaînement infini d’heures supplémentaires (non-rémunérées). Père Noël, je compte sur vous pour lui imposer un forfait limité à une heure d’appel par mois, comme en 2005.

« …un aller sans retour pour la Colombie, por favor ! » Samad, commercial

Ma vie est orientée vers un seul et même but : partir travailler en Colombie. Je bassine mes amis H24 avec cette idée depuis des années et ça devait être mon grand projet de 2020. Or la fin de l’année approche, et même si ça me fait mal de l’admettre : c’est cuit. Mes chemises à fleurs vont devoir attendre pour s’expatrier sous les tropiques du capricorne ou du cancer. Père Noël, je compte sur vous pour rouvrir les frontières en 2021, j’ai un pays à conquérir !

« …une aide financière pour moi, freelance ! » Carla, freelance en marketing digital

30% d’impôts au minimum, plus 20% d’impôts sur le revenu, ajoutez à cela la taxe d’habitation et toutes les dépenses du quotidien, à la fin du mois, il ne reste plus grand chose… Que des taxes, des taxes et encore des taxes ! Ce que j’aimerais à Noël ? Une année blanche pour les freelances ! Ou bien une indemnisation pour ceux qui, comme moi, ont commencé leur activité cette année. Le confinement m’a coupé l’herbe sous le pied alors que 2020 devait être l’année de mon règne sur les stratégies web.

« …des lits dans les open space » Alice, chargée de contenus

Nous faire travailler chez nous, je veux bien. Nous demander de nous investir un peu plus qu’habituellement pour la boîte, pourquoi pas. Mais nous demander de rester assis plus de 7h dans les sièges de torture du bureau alors qu’on a goûté aux joies du travail allongé dans notre pieu pendant plusieurs mois : certainement pas ! Père Noël, pour faire remonter la courbe du bien-être au travail (et surtout la mienne), n’hésitez pas à remplacer les baby-foots et autres tables de ping pong par des lits.

NB : ce message n’a pas été approuvé par un kinésithérapeute.

« …un job. Tout simplement » François, en recherche d’emploi

Je ne demande pas la lune, juste un job qui me permette d’être stable : un CDI pour pouvoir me payer un logement décent, un poste qui me fasse sentir utile et qui ne me hantera pas une fois chez moi le soir, des collègues avec lesquels je puisse construire un projet, sans bataille d’égos, sans concurrence. Si le père Noël pouvait m’apporter toutes ces choses, je serais heureux comme une puce. Sinon, je veux bien un disque de platine car je touche un peu au rap aussi.

« …du temps pour moi ! » Maëlle, brand content manager

Grâce à 2020 et au télétravail, j’ai déjà eu un premier déclic : j’ai réussi à remettre le travail à sa “juste place” dans ma vie. Du moins, en théorie. Il reste imposant au quotidien, mais finalement, il n’est que secondaire à côté de la famille, des amis, de la “vraie vie”. En m’étant enfin affranchie des trois heures de trajet quotidiennes, j’ai pu passer plus de temps avec mes enfants, mais, paradoxalement, j’ai aussi eu la sensation d’avoir peu de temps pour moi. Alors si je devais demander quelque chose au grand barbu, ça serait de m’apprendre à dire un peu plus « non » ou « pas maintenant » au travail, et ainsi, retrouver du temps long, du temps pour penser et faire les choses. Allez, je veux des semaines de 30h maximum !

« …rester au chômage partiel tout en étant payé 2 000 euros net par mois » Joséphine, graphiste

Vous vous êtes déjà dit que vous aimeriez ne plus jamais travailler, mais qu’en même temps, sans emploi, vous craindriez de vous ennuyer ? Je crois que j’ai trouvé la solution : le chômage partiel. Bon, le travail à mi-temps marche aussi, mais niveau salaire, c’est moins avantageux. Après avoir passé la majorité de l’année au chômage partiel, j’avoue que j’ai fini par y prendre goût. C’est grave docteur ?

Nos témoins sont unanimes : ils ont été bien sages en 2020 (merci les confinements et autres couvre-feux). On leur souhaite que la magie de Noël opère et que tous leurs souhaits professionnels se réalisent en cette fin d’année… Et vous, quel est votre vœu le plus cher pour 2021 ?

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Photo d’illustration by WTTJ

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